MAI PROFESSION DE FOI

mada

20 j'aimais l'église la messe les chants



j'aimais l'église la messe les chants l'encens la main entière dans le bénitier on racontait qu'il y avait des grenouilles..;l'argent que je ne donnais pas à la quête regardant mes pieds  extatique de l'emplette poudre de coco et plus tard des P4  je demandais pardon à Jésus les genoux sur le bois ciré du confessionnal mais pas souvenance de regrets... que c'était la dernière fois croix de fer je vais en enfer accompagné d'un jet de salive que je n'avais pas la bouche était sèche en peur du parjure

j'aimais l'église évangélique plus tard j'ai été à la jec mais c'était pour voir les garçons et m'amouracher de danny héros des images pieuses tout  le monde voulait lui resembler juste une minute l'abbé était fier de nous.;

ma communion inventée par Monsieur Vincent (de Paul) fut habillé jusqu'au pied à brides vernies de plis religieuses d'un gros noeud   en satin sur les fesses   sur un diadème tombait un voile brodé de lis faisant traîne..(la moustiquaire au landau de mon fils plus tard) le chapelet entre les doigts gantés de blanc ( phobique ils étaient à mes mains pour m'appuyer sur les barres du métro pour en soulever les loquets...) et le cierge la moitié de moi.. tout blanc... j'ai toujours été habillée de blanc (la lessive de 3 filles à l'eau de javel l'essence pour le cambouis le lait chaud pour l'encre).. mais rien pour les bleus les cicatrices les bosses les sutures qui n'étaient pas au calgut on se battait comme les voyous et les caraques de la trivalle..

mon père avait choisi ces temps pour une suffocation paranoïaque et devait être à badens ou à toulouse où l'on faisait encore des électrochocs...ma marraine en voyage remplacée par appolonie une rare de la petite côte de la cité qui allait à la messe normal seuls les mauvais vont à la prière.les fils d'ignatia le dimanche étaient sur les stades de jeu à XIII à l'époque le XV était un jeu de fillettes et mon parrain honoré n'était plus avec sa femme qui lui avait signifié après moultes crepâges de chignon (pas avec honoré avec la poule -chez moi on dit la modiste-) de prendre ses cliques à son cou.et de revenir avec ses claques uniquement quand il aurait définitivement choisi.. il jouait aux boules..entre les deux ponts..et au milieu sans déranger le cochonnet après l'avoir embrassé (on m'avait fait fait la leçon pleine de mensonges) j'ai offert en regret avec la boîte de dragées l'image pieuse avec la sainte croix en relief et en lettres d'or au dos souvenir de ma communion solennelle avec mon nom imprimé presque pour la première fois (mais c'est une carte

professionnelle qui m'a le plus émue de fierté...) il n'était pas invité à ce clairsemé repas de petite joie et à la pièce montée avec la communiante au-dessus  j'ai détesté jusqu'à la rage le couple en sucre au haut de la pile de choux... c'est la tradition me disait-on...j'adore les mariages mais pas pour de vrai..

triste repas granmo non plus n'était pas là ma mère ne l'aimait pas mais elle m'avait offert une croix de nacre et d'argent que j'ai toujours avec le missel relié cuir aux lettres et à la tranche d'or de chez bonnefous, la procure de carca..depuis jean vingt trois le canon a changé..on ne prend plus son missel pour aller à la messe..

mada des jours avant


















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