Matin de Toussaint

marivaudelle

la nuit fut longue, trop habitée
Cette écriture au petit matin.
Dans la solitude de la nuit.
La moiteur de ma peau. De mes cuisses.
J'ai envie de ta peau. De ta moiteur à toi.
Envie de te caresser doucement, sauvagement.
Envie de me déchaîner sous tes caresses.
Envie que tu me fasses devenir chienne.
Une chienne en envies, en tendresses.
J'ai un coin de ma peau marquée.
Je ne parle pas des bleus. Non.
Je parle de ce que tu as inoculé en moi.
De ces désirs qui ne semblaient pas être pour moi.
Et d'ailleurs, le sont-ils ?
Mais tu m'as donné envie de connaître.
Une peur : que je m'attache trop à toi.
Que je m'attache trop à ces désirs. Oui.
Mais peur que je m'attache trop à toi.
Tu sais bien ce que je veux dire,
Tu en as sûrement attaché d'autres.
J'ai un coin de peau qui ne connaît pas la marque de tes doigts.
Et ce coin crie son envie de toi.
Au-delà du cri ? Sais-tu s'il y a quelque chose ?
Sais-tu, toi, si le cri est l'ultime expression de la souffrance.
Moi, je pressens que non.
Je n'ai ressenti cela que lors de mon accouchement.
Alors. J'accoucherais de quoi ?
Un long cri de manque de toi.
Que tu remplisses mes vides.
Que tu marques ma peau.
Que tu retournes mes entrailles. A fond.
 
J'ai un coin de mon âme qui est vide de toi.
Qui veut te connaître.
 
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