Max

Christian Lemoine

Chariots. Métalliques. Le souffle si court. Roues silencieuses sur le lino. Les grosses bandes de caoutchouc noir. Des plateaux-repas. Silence des couloirs. Les paupières sont lourdes. Ce si lourd sommeil qui navigue en silence dans le corps allongé. Silence des flux qui se tarissent. Le lit. Comme un chariot. Les barres métalliques qui strient l’horizontal. Les yeux s’ouvrent, si lents. Le regard loin, puis qui s’allume un peu. Quels souvenirs pour encore germer et agiter l’esprit ? La peau jaune. Trahis ainsi les organes abîmés. Chariot. Le lit aussi. Il partira rouler silencieux comme la mort. Blouse blanche ou blouse bleue. Il ne les verra pas. Pour l’instant, dans le fracas des secondes. La poitrine peine à capter le souffle. C’est encore la vie.
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