Melinda

Christian

Luberon Rouge Sang - chap 43

Giovani Gianelli reprenait désormais vie. Melinda infirmière spécialisée dans le suivi des opérations cardiaques a été recruté directement par le professeur Lorenzo. Il ne souhaitait pas multiplier les intervenants auprès de son patient, jugeait qu'un seul soignant était plus gérable pour la confidentialité.

Mélinda avait été informé de la qualité de la personne dont elle aurait à s'occuper. Il lui avait été demandé de garder le secret sur l'intervention chirurgicale dont elle devait assurer le suivi post-opératoire. C'était une clause  impérative de son contrat de travail.
Elle était payée en conséquence et trouvait donc normal d'assumer cette confidentialité.

La chambre de Gianelli était des plus standard, toujours dans le souci de préserver une sorte d'anonymat à cet illustre patient.

— Bonjour, Monsieur je m'appelle Mélinda et je suis chargée de vous suivre jusqu'à votre complet rétablissement. J'assurerai vos soins et toilettes deux fois par jour.

Gianelli, encore un peu faible ne pouvait pas encore s'assoir dans son lit. Couché son regard se porta naturellement sur la poitrine généreuse de Mélida, avant même de croiser ses grands yeux verts et sa chevelure noire maintenue par l'horrible bonnet en papier jetable réglementaire.

— Mélinda, merci de m'appeler Giovanni, voulez-vous ? Je crois que nous allons passer au minimum quelques jours ensemble, épargnons-nous les formules de politesse.

— Bien, alors Giovanni, je vais devoir vous retourner pour refaire vos pansements. Je vous rappelle que vous avez une belle balafre, le docteur vous à bien écartelé  les côtelettes, ça va être un peu douloureux, je vous préviens

— Faites ce que vous avez à faire Mélinda, si j'ai mal c'est au moins le signe que je suis bien vivant..

Il y a très longtemps que Gianelli n'avait pas senti sur son corps des mains aussi douces et prévenantes presque caressantes,  un grand frisson l'envahit.

Une fois les soins terminés, Mélinda se penche sur son patient en remontant le drap du lit jusqu'au menton.

— A demain Giovanni, j'essaierai de vous assoir dans le lit, en attendant si vous avez besoin de quelque chose n'hésitez pas,  la sonnette est dans votre main, je suis de permanence, soyez rassuré.

Giovanni regarde Mélinda s'éloigner et ne peut s'empêcher de constater que ses fesses sont aussi généreuses que sa poitrine.

Toujours sous sédatif le sommeil ne tarda pas à l'envahir

Le lendemain matin, Mélinda, retrouve son patient. La chambre est dans la pénombre, les volets sont au deux tiers fermés. Il n'est pas encore réveillé, ce qui lui laisse le temps de l'examiner en détail. L' homme est finalement plus jeune qu'elle ne le pensait sa fiche médicale de chambre lui indique  32 ans. Un beau brun le visage carré un peu émincé encadré par une toison noir frissonnante et une barbe de trois jours encadrant des yeux tout aussi noir. Elle est étonnée qu'un si beau jeune homme soit déjà transplanté.

Pour le réveiller elle lui caresse la joue.

— Giovanni, réveillez-vous, c'est Mélinda, votre infirmière, une nouvelle journée commence.

Giannelli ouvre doucement les yeux et sourit au visage penché sur lui.

— Ce matin nous allons faire un peu d'exercice, je vais remonter le lit pour que vous puissiez vous assoir, je serai aussi plus à l'aise pour effectuer les soins.

Gianelli ressent soudain une tension douloureuse au bas ventre. Une tension dont il pensait perdre à jamais le souvenir.
En remontant le dossier du lit, Mélinda rabat le drap de son patient et le découvre plus que surprise doté d'une belle érection bloquant le drap sur le bas du ventre.

— Dois-je conclure que c'est mon arrivée qui déclenche cet effet, Giovanni !

— Heu non ! je ne crois pas, enfin si ! ça pourrait être normal comme vous le pensez, mais pas pour moi !

— Pourquoi ?

— Mélinda donnez moi la main, ce que je vais vous dire personne ne le sait.
Gianialli se saisit de la main de Mélinda et plongea son regard au coeur de ses yeux verts.

— Avant mon opération la maladie dont je suis porteur m'affaiblissait physiquement jour après jour. Cela fait au minimum trois ans, depuis le début de celle-ci, que je n'ai pas connu d'érection. Alors même si cela vous choque un peu, vous n'imaginez pas le bonheur que je peux ressentir. Je ne sais si c'est du à la greffe ou à votre présence, où au deux conjuguées, mais c'est un jour nouveau pour moi.

Gianelli ressentait les palpitations du coeur de Mélinda au travers des veines de son poignée, son sexe, tendu comme un arc vibrait au rythme des pulsations cardiaques  de la belle infirmière.

— Mélinda une question incongrue me vient à l'esprit je ne sais si je peux vous la poser ?

— Si je peux vous apporter une réponse ! Allez-y, répondit-elle en soutenant son regard.

— J'ai souvent entendu dire que les infirmières étaient nues sous leur blouse ? Est-ce une  légende ?

Le visage de Mélinda s'empourpra immédiatement .

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