Même pas peur

violetta

Oubliant que le destin de nos chairs est pourriture

Savourer un château Yquem aux sublimes moisissures.

Sans songer à notre peau qui deviendra poussière

Mouiller nos gorges d’un Chablis frais comme un courant d’air.

Négligeant que nos os s’écrouleront en cendres

Réjouir nos palais de ce Limeray si tendre.

Sans voir que viendra l’adieu au pays de Cocagne

Faire pétiller nos yeux comme bulles de Champagne.

Et dans nos carcasses où voisinent sang et merde,

Consumer la vie comme si on n’allait jamais la perdre.

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