Mémoires Intimes – Isabelle – A la piscine municipale

Mortimer Jones

Chapitre 1 - Les préparatifs

      Je me prénomme Isabelle de Métancourt. Je suis une femme active qui approche de la cinquantaine, mariée depuis quinze ans à un homme riche et mystérieux, que j'aime passionnément. Mes journées, bien remplies, se partagent entre ma galerie d'art, une boutique d'antiquités, la gestion du domaine familial et de très nombreux amants.   

      Lorsque mon emploi du temps me le permet, je prends plaisir à me rendre comme toute à chacune à la piscine municipale. Cela me permet d'entretenir mes formes, que l'âge commence à alourdir, tout en satisfaisant mon insatiable libido, avec quelques hommes que j'ai pris l'habitude d'y retrouver. Et je sais qu'en ces lieux anonymes, je ne risque pas de croiser d'autres membres de la « bonne société », susceptibles de me reconnaitre et de m'identifier.

     Le rituel préparatoire à ces séances de piscine est immuable : Je quitte le travail de bonne heure pour me rendre dans l'un de mes grands magasins préférés où j'achète une robe légère. Je la porterai le soir même, sans rien d'autre en dessous. Ainsi mes amants pourront immédiatement disposer de mon corps, sans être encombrés par d'inutiles sous-vêtements. La robe me servira ensuite à m'essuyer du foutre dont ils m'auront recouverte, puis je la jetterai. Une fois mes courses achevées, je rentre au manoir familial, pour me changer. Mon mari, que j'ai prévenu de mon intention de me rendre à la piscine et qui sait parfaitement ce que cela sous-entend, m'attend avec impatience. Et lorsque j'arrive sur le haut du perron, il m'ouvre vivement la porte puis m'embrasse tendrement sur la joue.

     Je dépose mes clés dans l'entrée, puis, mes sacs de shopping à la main, je grimpe lentement l'escalier qui conduit aux étages, en prenant soin d'onduler langoureusement des hanches, à chacun de mes pas. Mon mari me suit du regard avant de s'engager à son tour sur les marches. Je sens ses yeux posés sur mes fesses rebondies, qu'il devine à travers le tissu ajusté de ma jupe. Arrivée au palier, une douce chaleur s'immisce dans mon ventre, et mon intimité profonde commence à suinter. Je continue jusqu'à notre chambre où je commence à me déshabiller, dans un long et sensuel striptease destiné mon mari. Depuis le pas de la porte, il observe chacun de mes mouvements, sans en perdre la moindre miette.

      Je remonte lentement ma robe, le long d'une jambe, puis de l'autre, jusqu'en haut de mes cuisses, pour dévoiler la délicate courbe de mes fesses. Puis je me penche légèrement vers l'avant, afin qu'il puisse distinguer l'étroite bande de dentelle qui protège mon sexe, désormais brulant. Je le laisse admirer mon cul un moment. Même s'il n'est plus aussi ferme que lorsque j'avais vingt ans, ma pratique régulière de la course à pied et de la natation le rendent encore très désirable pour n'importe quel homme doué de raison. D'ailleurs, nombre de mes amants adorent me prendre par derrière et se répandre sur mes fesses.

     Je me retourne ensuite vers mon mari, tout en terminant d'enlever ma robe stricte de femme bien comme il faut. Je me tiens à présent droite, face à lui, seulement vêtue de ma culotte en dentelle, de mes escarpins blancs et du collier de perles marines dont il m'a fait cadeau pour mes quarante ans. Je le vois alors ouvrir son pantalon pour dégager son sexe en érection, puis commencer à se branler, au rythme de mes mains qui se promènent sur mon corps. Je m'attarde sur mes seins, lourds et pleins, aux mamelons dressés sous l'effet du désir. Ma main droite effleure lentement le galbe de mon ventre rebondi, puis elle disparait à l'intérieur de ma culotte. Mes doigts s'attardent un instant sur mon clitoris. Il est tellement gorgé de sang qu'il en est devenu tout sensible. Chaque caresse de mes phalanges me rapproche un peu plus de l'extase. Lorsque je n'en peux plus, je m'enfonce entre mes grandes lèvres, au cœur de mes profondeurs inondées. Après quelques va-et-vient je suis aux portes de l'orgasme. Je retire mes doigts recouverts de stupre et les porte à ma bouche pour les lécher avec gourmandise comme s'il s'agissait d'une friandise. Puis je retire vivement ma culotte, en souriant avec malice.

     Et j'avance lentement dans sa direction, pour lui laisser le temps d'admirer mon corps de femme mûre, aux formes voluptueuses, avec cette belle peau laiteuse constellée de taches de rousseur qu'il affectionne tant. Souvent, il me dévore, littéralement, embrassant chaque parcelle de ma peau, du lobe de l'oreille au plus petit de mes orteils et de la pointe de mes seins jusqu'à la rondelle de mon cul. Il aime l'odeur que dégage mon corps de rousse, me dit-il, ça le rend encore plus fou désir. Je suis en effet Irlandaise de par ma mère, la comtesse de Kerry, et j'en ai la pleine physionomie : d'épais cheveux couleur cuivre, de grands yeux verts, un air mutin, une bouche pulpeuse, des seins et un cul généreux, tous les attributs qui font frémir les hommes, et même certaines femmes, lorsque je passe devant eux. Depuis la fin de mon enfance, je n'ai jamais manqué de soupirant. C'est pour cela que j'ai commencé à baiser très tôt, je devais avoir quatorze ans, et très souvent, parfois plusieurs fois dans la même journée. Et depuis, je ne me suis jamais arrêtée.

    Les yeux de mon mari me dévorent le corps. Ils glissent sur ma peau parfaitement épilée, en dehors des quelques poils roux finement taillés qui parsèment mon mont de vénus. Le rythme de sa main s'accélère au fur et à mesure de mon approche. Arrivée à sa hauteur, j'enroule ma main autour de son sexe pour le remplacer dans son mouvement. Sa bite devient vite très dure et toute gonflée sous mes caresses expertes. Lorsqu'elle me semble à mon goût, je m'accroupis face à lui, les cuisses largement écartées et je le prend dans ma bouche afin d'entamer une longue et profonde fellation.

     Mon mari, qui n'ignore rien des actes dont je me rends coupable à la piscine municipale, sait qu'il ne peut pas me prendre ces soir-là, puisque je réserve l'emploi de mes orifices les plus intimes à mes seuls amants, pendant que lui m'attend au manoir en essayant d'imaginer ce que je suis en train d'endurer. Certaines fois, lorsque je suis particulièrement excitée, je ne prends pas de douche après ma séance de piscine. Et lorsque je rentre au manoir, avec tous mes trous dilatés, encore toute souillée du foutre d'autres hommes, je le laisse me baiser à son tour, pendant que je lui raconte tout. Finalement, entre mon mari et mes amants, il m'arrive facilement d'avoir six à huit orgasmes lors d'une même soirée à la piscine.

     Je sens le premier d'entre eux me chavirer les sens alors que mon mari s'apprête à me jouir dans la bouche. Je refuse de lui donner ce plaisir et je retire d'entre mes lèvres son sexe prêt à exploser. Il se terminera tout seul, en pensant à moi, lorsque je serai partie. Je me relève lentement, alors qu'un long filet de mon foutre coule de ma vulve et se répand à ses pieds, sur le tapis.

     Je lui souris à nouveau avant de le laisser sur sa faim, sans avoir le temps de prononcer un mot. J'attrape dans son sachet la robe printanière que j'ai acheté quelques heures plus tôt pour la passer sur mon corps dénudé et fébrile. Je saisis ensuite mon sac de sport, toujours prêt, posé dans un coin du dressing, avant de quitter la chambre, de descendre l'escalier et de traverser le hall pour enfin franchir la large porte du manoir, frappée des armoiries de notre maison.

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