Merci

unrienlabime

L'abime est grande et c'est facile de s'y engouffrer

Le ciel est immense 

Et c'est facile de l'embrasser du regard 

Comment garder les pieds sur terre quand on a la tête dans l'immensité 

Comment vivre avec ses peurs

Et les éteindre tendrement pour s'oublier

Comment affronter le réel qui grignote les âmes fragiles

Avec agilité je passe du rêve coloré à la grisaille blafarde 

Avec dextérité je passe de la mornitude du temps qui supplie au rêve  tonitruant

Je glane des mots, des regards, des sourires, des silences qui me hissent 

Je vous suis, sans bruit, seule, comme sur radeau improvisé  ballotté par les vagues 

Je ne nie ni le présent, ni le passé 

J'écoute aux portes intéressée par tout ce que je découvre en moi, grâce à  vous

Je me nourris de vos miettes

Et ça me suffit

C'est de la survie

Chaque instant est une victoire  car je suis encore capable de vous aimer en SURvivante donc plus que vivante

Et je n'oublie jamais de dire MERCI.


Signaler ce texte