Mois du blanc sur ma page blanche
Jean Claude Blanc
Mois du blanc sur ma page blanche
1er janvier vite passé
2017, réveil amer
Trop fait la fête, quelle migraine
Pour renflouer notre portemonnaie
Alors déjà on crie misère
Pourtant nantis de tas d'étrennes
Reprennent de la voix les politiques
Pour se faire élire en leurs boutiques
Primaires de Gauche, engagées
Sur grand écran, duels programmés
Commence mal notre nouvelle année
Trop brève trêve de commentaires
Et de guéguerres sur notre Terre
Qui jamais ne cesse de tourner
Malgré cette sotte humanité
Dont le bonheur, c'est de s'entretuer
En vérité, rien n'a changé
Règnent en maitres les plus puissants
Sur la pauvre peau de leurs sujets
Obéissants par manque d'argent
Bonne occasion pour les fadas
Pendant que les riches font la nouba
Se faire péter parmi la foule
(Car il faut bien qu'ils se défoulent)'
Ayant ras le bol d'avoir les boules
Croyant que changera mon destin
L'ai attendu jusqu'à minuit
Ce premier de l'an comme le messie
J'en reste encore sur ma faim
Pas concerné, pas bon chrétien
Quelques jours plus tard, même traintrain
Demeure cloitré en mon village
Bisous de bons vœux chez mes voisins
Tirer ensemble les rois mages
Avec une sainte bouteille de vin
Toujours en place mon clocher
Le froid persiste sur mes sommets
Se couvre de givre mon châtaignier
Mais va survivre à mes humeurs
Pour refleurir attend son heure
Selon la loi de ma nature
Je m'y complets, à l'aventure
A la faveur de cet air si pur
Vais faire mes courses au marché
Quelle surprise, suis effaré
En quelques heures a flambé
Le prix de l'essence quand je dormais
Même y parait que ça va durer
Je dois avouer je suis déçu
Dindon de la farce, le cocu
Encore un coup de nos élites
Comme par hasard socialistes
Pour nous taxer d'un peu de pognon
Après la dinde et les marrons
De gueuletonner à dégueuler
Les lendemains sont plus bien roses
Faut se tenir près des cabinets
Quand on consomme plus que la dose
De chocolat, de bûches glacées
Qu'à y penser, envie de gerber
Est bienvenu, le jour férié
« Finie la fête, adieu les saints »
(Qu'on se répète entre paysans)
Sont désertés les magasins
Alors pour appâter le client
Font des rabais, tas de pour cent
Comme quoi avaient gardé de la marge
Bien qu'ils se montrent vraiment larges
De ses cadeaux qui restent en rade
Faut qu'ils les bradent, les bazardent
Que l'on revend, devenus fades
Petit malin consommateur
Attend son heure pour faire son beurre
Remplit ras bord son caddie
De marchandises à vil prix
Malgré la date dépassée
Même pas fraiches, à moindre frais
Pourront resservir, sait-on jamais
Joie de les offrir, prochaine année
Déjà les mômes appréhendent
Car ‘l'école va reprendre
Plus de vacances jusqu'à février
Pas déconner, c'est abuser
Pour leur cervelle vite fatiguée
Pour nous retraités débarrassés
De ces coutumes dépassées
Marquées sur le calendrier
On tourne la page, sans regrets
Du mauvais temps, pour le bel été
Quel vain espoir, c'est la galère
S'invite chez nous, putain d'hiver
Plus guère d'étrennes, de festins
La neige recouvre les chemins
Ceux de la ville s'en font une fête
De se balader dans la tempête
Douce illusion dans leur plumard
Voudrais les voir dans le blizzard
Feraient pas long feu dans les congères
Même habitués, pour nous l'enfer
Ainsi l'an neuf redémarre
Rien de nouveau sur nos terroirs
Comme se répète toujours l'Histoire
La chaude lumière naitra du noir
Finalement tout est symbole
L'Enfant Jésus, n'est qu'une idole
Le messager de la mort à la vie
De l'inertie à l'énergie
Pauvres humains, bandes de moutons
Qui marchent au rythme des saisons
Fait qu'à sa tête l'univers
A ses caprices on doit s'y faire
On s'y soumet bon gré, mal gré
Pour nos problèmes, les oublier
Rien de mieux pour ça, que faire bombance
Pour conjurer toutes nos malchances
Et rassurer notre conscience
2017, un saut de puce
Qui s'y conforment humanoïdes
Avec la foi de gagner plus
En sage esprit, tellement candide
En ce mois du blanc, encore je planche
Y'a pas de risque que je flanche
Comme m'y invitent mes pages blanches
Qui s'offrent à moi dès le mois de janvier
Ne fais que poursuivre mes idées
Celles que j'ai acquises, les bonifie
2017 enfin est né
Je vous le souhaite, artistes amis
De faire rimer, paix, liberté
Plus de bains de sang, en nos cités
Mais inspirer les durs à cuir
Que la meilleure arme, c'est que d'en rire
De cette vie sans avenir JC Blanc janvier 2017 (mes vœux à vous Frères Humains)