Mon amante mortelle

kemys

Quand je t'ai éloigné de moi

Tu es revenu à grand pas.

Et lorsque je n'avais plus rien

Tu m'as alors tenue la main.

On m'a mis à terre, mis en joue,

Traqué et domestiqué mon loup.

Alors tu m'as prise dans tes bras.

Liant pour de bon mon âme à toi.

Tu m'attrape et me retiens,

Me serre fort et me torture,

Et je chéris ce drôle de lien

Peu importe l'étrange tournure.

Si tu savais comme tu m'as manqué.

Tes dures caresses, tes amers baisers.

Tes doigts squelettiques sur mes bras,

Traçant nos sombres et toxiques ébats;

Griffant mes cuisses, lacérant mon corps,

Marquant en rouge notre promesse,

Brisant cette vie tellement traîtresse.

Quelle triste ironie qu'est le sort

Qui nous empêche de nous aimer

Nous qui part la mort sommes liées.

Bien que peu charmante

Elle reste mon amante.

Elle me suit depuis que je suis en vie

Et attise cette adrénaline, cette envie.

N'en parlé à personne

Car ma belle est furibonde

Et ne ressemble point aux nones.

Elle en entraîne tant dans la tombe.

Ma tendre et douce meurtrière

Qui m'emmène toute entière

Dans les méandres des ténèbres

Elle et moi au pied du réverbère.

Je rêve du jour où nous seront unis,

Quand elle m'entraînera dans son lit.

A l'aube de la mort je saurais alors,

Que la vie était peut être un trésor.

Signaler ce texte