Mon Italie

aile68

Chez moi c'est l'Italie, il y a de la place pour toi si tu veux. On ne termine pas les mots, ils s'enchaînent d'une drôle de manière chantante et mélodieuse qui veulent vous dire combien la vie est belle au pays de l'art chargé d'histoire et d'amour pour sa cité. Les Italiens que je connais sont comme un habit d'Arlequin disparate cousu à la sueur du front et de la liberté, j'aime leur vivacité, leur langue aux mille couleurs qui sent bon la Provence et la garrigue pour vous donner une idée de sa beauté. L'Italie vibre de sa souffrance intérieure et de son désir de vaincre la dureté d'une vie faite néanmoins d'une recherche d'harmonie et d'élégance raffinée. Ils savent prendre le temps de vivre aussi pour la promenade d'un soir où ils arborent leurs plus beaux atours. Dans le Sud ils sortent des chaises au pied de leur maison et conversent et s'interpellent d'un air jovial et avenant, les femmes d'un certain âge vont encore à l'église d'un pas pressé et tordu comme leurs jambes qui ne connaissent que le labeur lié à une maison propre et immense comme leur coeur vis-à-vis de leur famille.

Mon Italie à moi sent le pain chaud et le four quand il est allumé et qu'on prépare les bons plats de la "mamma". Des cartes postales sont affichées sur des murs peints à la chaux, le téléphone vibre de l'affection pour les gens de là-bas, qui sont ici avec le coeur. Les enfants de l'Italie proche ou lointaine vivent avec plusieurs réalités, plusieurs patries liées ensemble comme les pièces disparates du costume d'Arlequin qui font notre vie et notre richesse. J'aime croire qu'ils sont ouverts sur le monde et sur les autres. C'est comme ça que je suis et que j'existe en tout cas. Me recentrer sur moi-même me permet d'aller de l'avant avec tout ce bagage dont j'ai hérité comme un don, un cadeau qui fait parfois souffrir, ou espérer en une vie meilleure, immensément humaine.C'est comme ça que mon coeur bat et que je sens mon sang couler dans mes veines.

   

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