MY HEART

Philippe Larue

My Heart. Une fine gavotte croustillante au jus de rhubarbe glacée, accompagnée de sa truculente fraise gariguette à la marjolaine. 

Sagan que ça en heurterait plus d'une dans tous les sens interdits? Mais Janus articulait ses pensées Anvers son diamant éperdue: Clarisse. Janus avait sa vie frénétique en compagnie de Clarisse. Chef cuisinier du restaurant "Vodka est au coing", Janus cajolait les soles de l'appartement dont était propriétaire, Clarisse. 

Heureuse que Janus pouvait participer à l'entretien et aux corvées ménagères, celui-ci fricassait les œufs en meringue éclatée aux fruits confits. C'était le délice du dimanche matin, après une nuit caniculaire d'ébats qu'ambassade en aurait été Ferrero de Janus. En son for intérieur, Janus y craquelait son Hamlet en y incorporant des dés, l'embrouille des fruits confits à la meringue, probablement comme Sisley peinturlurait les toiles. Kumquats les goûts et les couleurs...

Bref, Orion-nous Thor? Bah, ce serait détrôner du corps le fer de Mme de Sévigné lorsqu'elle y suçait les tiges de papaye verte en écrivant des poèmes, ce qui lui procurait des Apt. Ainsi le dimanche, le carambolage du gingembre et de Clémentine sous cédrats, agaçait l'Eden blanches de Clarisse. My Heart, tu me manques. Et chaque dimanche, Janus perpétuait l'habitude de Clarisse, en persécutant les Christs de jouissances involontaires de la gourmandise. 

Aujourd'hui, c'était un croustillant de marscarpone, pistaches et bananes rôties au Rasteau Ambrée et beurre salé qu'Aristocrate, la chatte de Clarisse allait dévorer. La chatte sur un toit brûlant traverserait ensuite les toits parisiens, à la recherche de la nouvelle Star, Clarisse. Ses nombreuses tournées mondiales l'avaient éloigné de son centre névralgique, Janus. Après tout, Clarisse...c'était My Heart...

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