Noctune marin

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Quelques feuilles de brume amarrent dans la rade

Des larmes de lumière en un long chapelet

Qu'une étoile en brillant au bout d'un feu follet

Glisse dans le courant comme un bout de charade.

 

Sur le sable mouillé d'un peu de mascarade

Passe une ombre de soie en habit de valet

Puis dérobant au soir son exquis bracelet

La lune alors murmure une longue tirade.

 

La mer feuillette l'eau de ses doigts de cristal

Et caresse la peau d'un reflet de métal

Fondant sur les anneaux d'une chaîne qui rouille.

 

Solitaire un oiseau réveille sous ses pas

Un crabe clandestin dont la course s'embrouille

Aux mailles d'un filet qui verra son trépas.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2017@Shortédition

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