Nocturne

franzzzz

l'inspiration par la musique

Dans la lumière Nord/Sud
d'un ciel clair obscur ;
Ses éclaboussures profuses
habillent la pièce d'un costume.

La musique par ses reflets dorures
a l'aspect d'un soleil-baudruche
qui m'impose une morsure
comme une femme au dos nu.

J'perçois les chants comme des échancrures
et tantôt je m'adonne au stupre
ou je m'abandonne aux stups.
La musique c'est un bon augure.

Elle te distingue des cohues
t'éloigne des mots brusques
et soudain l'allure d'une nocture
de Chopin me torture.

Sans mesure commune,
toutes les notes copulent
et s'extasient comme une
femme de mari cocu.

Dans un crescendo irrésolu
voilà qu'on rêve en haut lieu
et que plus rien n'est révolu :
quand le son monte tout évolue !

On admire ses volutes
diluées dans l'volume ;
La partition telle une formule
se tient loin de nos luttes.

Voilà que la musique occulte
les problèmes insolubles
qui deviennent impostures
qui s'accrochent à mon lustre.

La musique a comme un air d'inconnu,
pas d'un connard qu'importune
au contraire elle ouvre une porte sur
un univers aux reproches nuls.

Comme tu te pièges à son pulse
Elle te prend au corps et aux muscles
parfois elle fait bouger ton cul
et puis elle s'agrippe à ton pull
même qu'elle fait taper tes chaussures.
 
Quand elle traduit tes soupirs sur brochure
le rythme tranche et laisse comme une écorchure...
Les croches pareilles à des corps sur
le charnier d'une portée absurde

il n'y a qu'une chose sure
Dès la première mesure
il faut qu'on "focus"
jusqu'au dernier opus.

Voilà que la musique opère,
voilà de la musique au coeur,
v'là que la musique m'obture.

Y a tellement de bruits qui nous polluent :
selon les fréquences qu'on module
certains laissent leur musique à des ordures
qui ont l'espoir d'en faire fortune !
Sans parler des artistes connus
qui ne laissent pas de mérites aux muses...

Une musique bordel on t'en donne une
pour qu'tu t'éloignes des quais, des bordures
La vraie mélodie elle ne laisse personne dupe
même sous ses accents distordus.

Biscornue elle impose des fissures aux murs
Arrache le sable aux dunes, je mens :
elle accompagne même les sabots d'une jument.
Souvent dans la brume,

Une débauche de sons dissolus
c'est comme une source opportune.
Elle apporte l'harmonie comme le miel d'une autre ruche
ou comme une parenthèse qui n'appartiendrait qu'au luxe.

Parfois j'me dis qu'c'est mieux que le sexe sauf une
erreur de ma part mais personne ne s'offusque.
La musicalité c'est ça qu'ça procure,
l'impression que ça rend tout robuste.

La musique c'est comme Harry Potter pour les Moldus
Elle te ferait passer un crocus pour une fleur de lotus
J'connais personne qui n'en aime aucune
Même la boule noire de motus maitrise son langage absolu.

Le son de ses syllabes, c'est une prière d'aller au culte
et si mon stylo fume j'ai l'impression d'avoir trop bu ;
la tête dans une carapace de tortue, de mollusque
j'essaie d'écrire mes phrases comme le flow pur  des mots lus.

La musique et moi on est comme Castor et Pollux
Mais la sonorité des rimes, j'crois qu'j'en cherche encore une
comme on cherche une pépite ou même un diamant brut
La musique c'est pas une religion, non la musique c'est au dessus

dans la lumière Nord/Sud
d'un ciel clair obscur
soudain l'allure d'une nocturne
de Chopin m'obsède

J'admire ses volutes,
j'augmente le volume
une idée en bonus
j'ai l'impression qu'il m'observe

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