Notre Dame la Grande

paratge

J'ai été séduit par le charme de Poitiers.

Dans la belle cité aux quatre-vingt clochers,

Nous avons arpenté des rues éblouissantes

Par la blancheur des pierres qu'ont connue les cochers,

Sublimant des chef d'œuvres d'une beauté puissante.

 

Sur la place du marché, Notre Dame la Grande

Offre avec majesté sa dentelle lithique

Aux badauds médusés d'une si belle offrande

Qui prouve aux amateurs qu'elle n'est point gothique.

 

Une pulsion me pousse à en franchir le seuil

Car un pareil écrin ne peut pas être vide,

Il est des bâtisseurs le plus immense orgueil

Et il n'est pas né là, d'une intension aride.

 

L'imposante pénombre plongée dans le silence

Insuffle au visiteur tout le sacré du lieu.

La pierre ciselée rappelle à tous nos sens

Combien tant d'artisans ont rendu grâce à Dieu.

 

La rumeur de la rue filtre dans l'atmosphère

Empreinte de pitié, de pardon et de foi

Sans en troubler la paix des ferventes prières

Qui confient au Seigneur espoir ou désarroi.

 

Les contrastes s'allument quand les vitraux s'éclairent,

Parant de milles feux les piliers travaillés,

Prêtant aux chapiteaux des grimaces austères,

Etincelant de gloire, la vierge médaillée.

 

Assis modestement, je contemple cette œuvre

Qui relate aux humains, ce qu'ils ont fait de mieux.

Ici pas de vipère. Ici pas de couleuvre,

C'est dans l'humilité que l'on s'adresse à Dieu.

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