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aile68

Aucun titre ne peut présenter ce texte. Il se situe dans une zone infinie et indéfinie qui se rapporte à l'amour que j'ai pour mes parents.

Ma mère et ses bijoux de mariée dans une super cachette que j'ignore, elle aura du  souci pour ses nombreux enfants jusqu'à sa mort. A plus de quatre-vingt ans elle est encore bien active, toutes les années comptent, chaque mouvement, chaque pas. Elle et ses tabliers, ses épingles à nourrice je les aime. Je pourrais reproduire ses recettes à l'identique tant je l'ai regardé faire, ses pâtes au four, ses escalopes panées et les gâteaux qu'elle ne fait plus. Elle se lève le matin, s'enduit de crèmes et de pommades sur ses genoux, ses épaules, elle est tombée l'autre jour dans le jardin, elle a eu de la chance...

Ma mère et son trousseau bien rangé dans de hauts placards qu'elle n'ouvre plus, on en héritera moi et ma soeur, le plus tard possible. Mère courage, mère en pleurs le soir dans son coeur quand mon père dort et qu'il ne sait rien. Pauvre père qui bataille dans son lit contre son vieil âge et sa santé dégradée.

C'est pas du mélo, mais un drôle de méli-mélo mes parents à leurs âges. On les soutient, on souffre avec eux, c'est comme si je vivais avec eux parfois tant j'absorbe leurs problèmes, l'affection qu'ils ont pour moi. J'aime cette parole "affection", elle a quelque chose de suranné qui me plaît, quelque chose de précieux qui me rappelle les cartes postales de mes cousines à Noël et à Pâques.

J'ai envie de terminer ce texte ici, il reste un peu en suspens, c'est mieux ainsi, il le restera toujours tant qu'il y aura de la famille qui pensera à mes parents car j'ai pas envie que ce soit fini pour eux, même s'ils s'en voient à en mourir. Leur vieillesse est cruelle, je ne savais pas que le quatrième âge existait. Mon affection pour eux n'a pas d'âge mais elle a les limites que je veux bien lui donner pour ne pas mourir avec eux.

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