Happé par votre voix, je me suis évadé,
Au fil de votre histoire, à peine en équilibre,
En plongeant dans le ciel où je me sentais libre,
Vers la pointe de l'aube au joli dégradé.
Sous les teintes bleutées des nuées de coton,
On entendait un merle éveiller la nuit blanche,
Attendant le soleil qui prendrait sa revanche,
Je restais impassible au milieu d'un ponton.
A votre douce langue au récit merveilleux,
Les heures s'écoulaient comme tombent des larmes,
Par les maux du passé qui ne manquaient de charmes,
Jusqu'alors inconnus, étrangers à mes yeux,
Devant la mer changeante aux multiples décors,
Ici près du ressac où tanguent les navires,
Sous un rayon de lune, et nos cœurs qui chavirent,
J'imaginais en vous posséder des trésors,
Le sourire magique, écho dans nos regards,
De deux oiseaux de nuit, et le rire complice,
Une seule musique à l'ombre du délice,
Pour des instants de rêve à travers nos miroirs.
Loic Stenk
Le 08 juillet 2017
Photo : Le merle, chanteur nocturne – Lotte Grønkjær