Nuit noire

marivaudelle

Au soir sombre que satineront tes mains sur ma peau nue
A l'or de ton regard qui découvrira mon corps
A mes gémissements déchirant ton silence
Je me souviendrais si fort de la première fois.


De la caresse douce de ta voix sur mes maux
Du cristal de mes larmes à l'émeraude de tes yeux
Et comment tu m'aurais dit : « Viens chez moi si tu veux.
Aujourd'hui ou jamais je serai à toi seule ! »


La musique ruissellera entre nos corps blessés
Comme le lit profond d'une rivière pourpre
Où ton sang et le mien se mêleront enfin
En un même calice de velours et de roses.

Dans les méandres de ma mémoire, jamais
Une femme comme moi n'avait osé m'offrir
L'impudeur innocente du string qui m'entrave
Lorsque tes mains fébriles partiront à ma conquête.
Signaler ce texte