Nuits à danser 1
thib
Les plaies monotones du jour le front de tes miroirs
Les mots nouveaux je les entends je les tiens dans mes mains
Déserts orages majestés visages
De la mer dans le ciel de la mer dans les arbres
Nous en rions l'ombre s'est annulée
Nous en rions c'est plus grand qu'un désert
Au-delà des abris et de notre impatience
C'est à partir du feu c'est à partir de l'homme
Nous voilà soulevés nous voilà seul et seule
Et la mer s'est noyée dans l'œil de ton sommeil
S'est noyée dans l'empreinte nouée de l'aurore
Tu rêves des choses inconnues qui nous apprennent
Rêve de l'ignorance ignorant que tu rêves
Et nous voilà tombant dans les joues de l'écume
Dans le matin aveugle séducteur et libre
Notre taille changeante que sais-je nous lie nous défait
Défaits nous sommes nus chez nous nous sommes vrais partout.
*
Langages évidents éblouis où l'avenir s'enfouit
Langue de tous les hommes sûrs de tous les hommes
Le charbon de la femme se mêle à la joie
Se mêle à notre ivresse
Se couche dans nos voix
Langage en mouvement accessible aux couleurs
Où l'ont vient se laver s'endormir et comprendre.
*
Etreinte bue et dispersée
Mon rêve nage dans ton rêve
Joie nous nous sommes trouvés
Rassemblés
Nous avons rassemblée la joie
Pour qu'elle éclate
Abreuve
Pour aveugler la fatigue
Et glisser sous le sang la confiance limpide.
*
L'amour a faim l'amour enfoui
La foule erre au soleil sous l'aile du passé
Et les sarments l'étain la glaise
Le bruit du sommeil qui frémit
Le rêve qui multiplie tout
Qui donne des visages à la familiarité
On entend l'avenir échapper à la traque
Le poème de tes doigts dans l'herbe
L'amour a faim nous le vivons nous le semons.
Merci pour ces belles images.
· Il y a plus de 8 ans ·pierredesilence
Merci d'avoir pris le temps de me remercier.
· Il y a plus de 8 ans ·thib