Ô vent!

aile68

Le vent c'est comme une chanson qui passe légèrement au-dessus de nos têtes insouciantes, les cheveux tout décoiffés par tant de notes emmêlées entre elles. C'est un drôle de concerto qu'on devine dans les branches des arbres qu'on voit bouger, non le vent ne se voit pas, mais on pourrait avec un peu d'imagination. Y avait aussi le vent qui nous glaçait les joues et le bout du nez en hiver quand on allait  au collège  à pied mais ça c'était avant. Quand le vent souffle en faisant des tourbillons avec les feuilles d'automne on a envie de sauter dedans, à pieds joints, cartable sur le dos, c'est comme un jeu avant l'école, avant la classe un peu trop chauffée. Vive le vent d'hiver chante la chanson, vent frais du matin entonne un autre chant, il se décline en mille vocalises possibles, en mille intonations merveilleuses. Que ce soit un vent de liberté ou des rafales de vent, il emporte tout sur son passage, notre raison et notre conscience, tandis que le vent des fous nous laisse inexorablement sur le carreau. Ô vent,  arrête-toi comme les feuilles mortes devant la porte d'entrée, dans les maisons on fait marcher le four pour chauffer les pièces, si tu veux je t'inviterai en été lorsque tu te feras plus doux et clément comme le soleil sur les vitres fermées sur notre doux bonheur.

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