Oh, le joli temps du mois d’aimer !

Pour ne prendre qu'un exemple, les échanges épistolaires d'antan naguère d'avant-hier, ont laissé la place à des texto minimalistes.

Recevoir une missive de son amant écrit à la plume Sergent Major, ma PFAT, avec plein de pleins et de déliés, donnait une dimension artistique à la prose.

Comparons SMS versus pâtés maisons :

« J'te kiffe plus, tu m'as trop baisé, sale pute !  A pas + !»

 « Mon aimée ! Le temps aura eu raison de ma passion, à m'avoir cocufié, de lit en lit, avec tous les pompons de passage dans la rade do port, mes amours pour toi ont en pâtis. Ton Roméo s'en est parti, lui aussi, pour essayer, dans d'autres bras, de raviver les souvenirs de la tendresse de nos chastes ébat.

Il ne me souvient de toi que le souvenir de t'avoir aimé follement à la déraison. »

Il n'y a pas à dire, l'écrit manuscrit donne une dimension artisanale et artistique à la correspondance épistolaire. Derrière l'encre, il y a la main, le cœur et l'âme de celui qui écrit en prise directe avec l'emprise de l'attachement affectif. On voit d'emblée que, même si le message reste sensiblement le même, le style du texto est plus direct et cru, contre un épanchement langoureux d'une communion  de sentiments d'unions, anciennement partagé dans un langage ampoulé en 220 V alternatif.

Ceci dit, moi, ce que j'en dis, ce n'est que pour distraire la galerie.