Orénoque chantait Ganzo
Susanne Derève
Un lourd sommeil peuplé de rêves à la dérive
Je voyais glisser sur ses rives de grands animaux de mer
colorés de rose et de vert à la manière
de Fautrier Orénoque chantait Ganzo
et la jungle tissait des mots mêlés
de longues scolopendres
et de ces bois qu'il fallait fendre ouverts
et sitôt refermés
comme autant de mains qui se tendent
et vous enlacent
vous voudriez leur crier grâce
mais vient l'éveil sans que s'effacent les images
de la nuit tremblée le jour lui-même garde la trace
bleutée rompue comme une nasse
des longs fantômes de minuit
tandis que passent et repassent
de grands animaux de mer colorés de rose et de vert
à la manière de Fautrier
qui naviguent sous les paupières
et la jungle tisse ses mots
Orénoque chantait Ganzo …
Illustration : Jean Fautrier - Paysage (Buissons)
Très beau...je n'ai pas de mots...
· Il y a plus de 4 ans ·Louve
trop baroque je pense , mais il faut lire Ganzo
· Il y a plus de 4 ans ·Susanne Derève
Wouaou!!!!!
· Il y a presque 5 ans ·J'ai rêvé en couleurs !
unrienlabime
alors, c'est bien , le noir et blanc, c'est trop raisonnable
· Il y a presque 5 ans ·Susanne Derève
Wouaou!!!!!
· Il y a presque 5 ans ·J'ai rêvé en couleurs !
unrienlabime
pour découvrir Robert GANZO :
· Il y a presque 5 ans ·https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2019/07/11/robert-ganzo-orenoque-extraits/
https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2019/04/05/robert-ganzo-lespugue/
Susanne Derève