Par delà l'âge

mesnil-au-pain

et le reflet

La haine, le mépris, le dégoût, le désespoir
Je peux tellement en lire ce soir
Quand je plonge mon regard
Sur la figure dans le miroir

Valises et poches
Souvenir fantoche
Insalubrités qu'on coche

Les textures de ma peau disparaissent,
Elle qui se couvre de tâches brunies,
Sous les assauts de la paresse
Cause de nombreuses infortunes

Vergetures
Rides dures
Et effets de sulfure

La silhouette apparente est difforme
Avant la prise de conscience
Plus aucune image n'est conforme
Ainsi sombre la confiance

Et le poids sur les rotules
Il y avait des particules
Là où tout s'articule

Et les festins développent sous les fripes
Ridicules à cacher l'inévitable
La faune mortifère, côlon des tripes
Qui fondent en douleurs détestables

Circuit plus rapide
Ou bile plus acide
D'un corps torpide

Tant de haut-le-cœur. Hauts les cœurs !
Ce dernier s'effondre dans ses efforts
Se venge en marteau-piqueur
De l'autre coté du côté fort

Réveil en panique
Dans un matelas pathétique
Pour un bras qui pique

Membre inutile, facilement courbaturé
Sa force est déjà un souvenir
Idée morte et ligaturée
Ne lui reste aucun sérieux avenir.

Reste à voir
Dans ma mémoire
Une vigueur dérisoire

Dans les détails, se prépare l'oubli
Quand tant d'idées se perdent sur langue
Qui se veut étendard anobli
Mais s'enferme, comme les souvenirs, dans sa gangue

Traîtresse tête
Toute inquiète
Déjà défaite

A ces peines s'ajoutent la souffrance
Et tout autant que la douleur est certaine
Sur les territoire de l'esprit en déshérence
La folie n'en demeure pas moins souveraine.


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