Par la force des choses

Faire passer le temps exprès ou par la force des choses, rester cloué à son siège à écouter des chansons ou des messages, ne pas réussir à avancer aujourd'hui, et demain? Pourquoi la nuit nous ramène-t-elle à nous-mêmes, à cette singularité qui nous caractérise, notre individualisme qui sévit tant dans la journée? La nuit les caractères changent, se transforment, le méchant devient vulnérable, le gentil rebelle. Pourquoi les contradictions, les ambivalences nous assènent des coups comme des uppercuts qui nous étalent sur un ring plein de gens indifférents ou survoltés? C'est avec celles-ci que l'on avance, que l'on recule, de jour, de nuit, nous sommes faits de contrastes qui nous saisissent, qui nous font peur des fois dans nos lits, seuls ou (mal) accompagnés puisque de toute façon on retourne toujours à soi. Se laver le cerveau face à la dure réalité de la vie, ou s'en laver les mains avec une indifférence perfide ou abandonner? Semer des graines d'espoir malgré tout, par amour, par la force des choses, pour ne plus se sentir seuls, jamais plus. Dire à son semblable qu'on est là pour lui véritablement, pour que dans tous les foyers on ressente une fois encore ce bonheur qu'on n'entendait pas frapper à notre porte, par la force des choses.