Paradisiaque instinct

Francis Etienne Sicard Lundquist

Sonnet

Le sable de la dune et son sang de cristaux

Mouillent l'or du soleil prisonnier en surface

D'une rivière pourpre où des griffes de glace

Retouchent les couleurs de reflets végétaux.

 

Une brume de sel alourdi de métaux

Repose sur la mer comme un puissant rapace

Enchaîné par un corps dont la douceur efface

Des flocons de nuage et des bruits de vantaux.

 

Une mouette en cire avale le silence

Eclaboussant le port de sa simple opulence

Puis se fond au mystère en plein avènement.

 

Des femmes puisent l'eau parfumée à l'amande

D'un ciel baigné de cendre et par enchantement

Tissent à son flambeau des rides de guirlande.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2016@Shortédition

  • Toujours vos poèmes ramènent à l'élément liquide. Est-ce une erreur de ma part ? Très beau texte, avec des vers rythmés sur la régularité des vagues s'échouant sur cette plage...

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • Merci pour ce commentaire dont la justesse et la finesse sont si éloquemment exprimées. Non ce n'est pas une erreur de votre part, l'élément liquide est omniprésent dans ces textes. Merci encore de tout coeur.
      FE

      · Il y a plus de 7 ans ·
      Vitraux de songes 2 version papier

      Francis Etienne Sicard Lundquist

  • Magnifique !

    · Il y a plus de 7 ans ·
    Louve blanche

    Louve

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