Parce que...

Jean Marc Frelier


Parce que

tu ramasses

les oiseaux

tombés

et salues de

ta main tous

les jours de

soleil aussi

parce que

tu parles à

l'eau qui

dévale et ne

marches que

les pieds nus

sur le temps

aussi parce que

tu vois le bien

partout sachant

qu'il se fait rare

et prêtes à

l'autre davantage

qu'il n'affirme

à travers son

apparence aussi

parce que tu

personnifies

le geste juste

et n'attends jamais

pour y réfléchir

à deux fois aussi

parce que les enfants

t'applaudissent

après t'avoir

entendue et les

vieillesses délabrées

retrouvent auprès

de toi ce rien de

mémoire qui les

absente à petit feu

aussi parce que

très souvent tu

dors assise pour

ne pas interrompre

mes rêves et viens

l'après-midi

t'allonger sur mes

genoux pour renouer

avec les tiens

aussi parce que

les seules larmes

que je te connaisse

s'adressent tout

d'abord à la joie

et que ton être

chante de lui-même

jusqu'à chasser une

à une les horribles

grisailles riveraines

parce que tu ramasses

les oiseaux tombés

et salues de ta main tous

les jours de soleil...


jean-marc frelier  04/11/2020 (ev)
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