Pardonnez-moi chère maman

Pardonnez-moi chère maman,
Mais je retourne à l'océan,
La vie en France m'insupporte,
Par tous ces moutons à leur porte,

Qui n'ont de yeux que pour l'argent,
Comme l'esprit intransigeant,
Ces millions de brebis galeuses,
Avec des idées dangereuses !

Pardonnez-moi chère maman,
Que nous reste-t-il maintenant ?
Dans notre pays sans pilote,
Le peuple a baissé sa culotte !

Mais moi je préfère partir,
Plutôt que végéter, pourrir,
Au milieu de ces gens infâmes,
Ou parmi d'extrémistes âmes,

Qui défend donc la liberté ?
On a voilé notre fierté,
En ouvrant le bal à deux diables,
Que devenons-nous ? Misérables !

Voulons-nous donc ce mauvais sort,
En élisant demain la mort,
Qui va détruire nos envies,
Et peu à peu fendre nos vies ?

Mais voilà, il faut faire un choix,
Alors je vais casser ma voix,
D'un petit drapeau blanc que j'aime,
Sur le bateau de ma bohème,

Celle qui me donne vingt ans,
A découvrir des lieux charmants,
Pas dans les jeux d'un politique,
Qui ne pense qu'au prolifique !

Pardonnez-moi chère maman,
Mais je retourne à l'océan,
La mer a besoin de nos votes,
Et moi de retrouver mes potes,

Qui en ont marre comme moi,
A propos des hommes de loi,
Qui amassent plus de richesses,
En divisant la terre en pièces,

Familles dans la pauvreté,
En bafouant l'intégrité,
Qui s'enfonce à toute vitesse,
Au parti d'une pécheresse,

Car nous allons choisir l'élu,
Qui nous en mettra plein le fût !
En vomissant dans notre bouche,
Un discours nauséeux et louche !

Pardonnez-moi chère maman,
Mais je retourne à l'océan,
Car j'ai la peine bien profonde,
Il me dégoûte tant ce monde,

Lorsque je vois et que j'entends,
Ces langues là depuis longtemps,
Ça me fait mal, j'en ai des larmes,
Il est temps de prendre les armes,

Et notre courage à deux mains,
Pour contester ces deux chemins,
Qui ne mèneront qu'à la guerre,
Économique et suicidaire,

Au lieu de fonder des valeurs,
Et laisser parler dans nos coeurs,
Le sentiment de l'injustice,
La véritable impératrice,

Le partage et le don de soi,
Dans l'amour, aussi dans la foi,
Pas dans l'intérêt de sa pomme,
Pas comme les voeux de cet homme,

Marionnettiste aux doigts en or,
Qui nous spolie et nous endort,
Ni comme ceux de cette femme,
Qui soit-disant porte une flamme !

J'ai honte vraiment et j'ai peur,
De ces deux oiseaux de malheur,
Demain ne sera plus que blême,
Pourtant ma France, que je t'aime...

Loic Stenk
Le 25 avril 2017