Pas de contrainte YL5 pour Noël pff...

- Tu fais quoi à Noël Vivi ?

- Euh ! Une bonne petite bouffe avec sa Majesté…Pourquoi ?

- Rien d'autre ? Pas de réunion de famille ?

- Ben Non et puis tu sais les enfants sont loin et avec cette pandémie…

- Pas d'amis ?

- Ben Non…pour aussi la même raison et puis je dois t'avouer que je n'aime pas trop ces fêtes obligatoires.

- Tu ne serais pas un peu « natalophobe » ?

- ????

- Ou alors tu es placomusophobique, tu as une peur incontrôlable à l'ouverture des bouchons de champagne.-Mais non !

- Ou alors tu as une autre phobie, moins fréquente, qui pourrait toucher certains d'entre nous au moment des fêtes de fin d'année…Cette peur très étrange, qui pourrait surprendre tes proches ! Tu as peur du déballage des cadeaux! »

- Mais tu vas bien ? Tu as été cherché cela où ?

- Difficile à croire, mais la peur de recevoir des cadeaux existe. Au même titre que la paternatalophobie qui désigne la peur des pères Noël, ou encore la "Noêlophobie", qui n'est autre que la phobie de Noël et la "capitallophobie" qui indique l'angoisse incontrôlable qui monte chez certaines personnes, lorsqu'elles reçoivent des cadeaux.

- Je t'explique : Ce n'est pas que je n'aime pas les réunions de famille, mais celles qui sont rituelles, traditionnelles m'exaspèrent et pourtant ces célébrations restent les dernières qui se « doivent » d'être respectées par beaucoup d'entre nous. Les fêtes de fin d'année se sont imposées comme les réunions de famille ou d'amis par excellence.

En fait, je pense que ces célébrations sont devenues des événements relationnels et affectifs.Ce matin, j'entendais ma voisine qui me disait : « Nous partons chez notre fils pour le réveillon car son épouse ne veut pas que nous restions seuls. Je n'ai pas trop envie de faire 200 km à mon âge mais je ne veux pas leur faire de la peine… »

(Et après les fêtes…Il y en aura encore beaucoup des moments où ils resteront seuls…)

Ai-je pensé…

Pourquoi faut-il entendre ces réflexions seulement en fin d'année ???

Ces rituels nous sont imposés. Nous sommes amenés à célébrer des liens familiaux que nous n'avons pas choisis, par idéal en partageant de l'affection ou peut-être en éprouvant les manques ou les conflits qui attristent.

Nous devons soit être très heureux ou nous réjouir faussement des cadeaux offerts. Je pense aussi aux enfants. Ces mômes qui ne sont pas dupes et qui ne croient plus au père Noël depuis longtemps.

Ces fêtes sont devenues, je pense une interprétation à prouver l'amour entre parents-enfants.

Ont-ils été assez gentils pour mériter l'amour des parents ?Sacrée pression !

Ils se moquent de satisfaire un père Noël.

Ils veulent des cadeaux. Et puis c'est tout.

J'ai assisté (ce n'est pas une généralité) à ce genre de réunions familiales ou amicales et observé (j'adore cela) autour de moi pour comprendre qu'une personne mal aimée ou mal reconnue dans le cercle de ses proches, la confronte avec des ressentiments.

J'ai vu et entendu et parfois ressenti pour certains et aussi pour moi-même, je ne fais pas exception, des sourires forcés, des démonstrations d'affections exagérées, des hypocrisies, des regards échangés, des paroles blessantes.

Toutes ces choses qui font apparaître les anormalités familiales ou amicales qui sont généralement cachées durant toute l'année.

Et puis tout le monde se quitte le devoir accompli et on se reverra ou pas (avec des excuses) après de très longs moments, d'isolement pour certains.L'imaginaire qui entoure ces fêtes de fin d'année impose un idéal de convivialité et de reconnaissance mutuelle péniblement atteignable.

Et même si une famille est parvenue à organiser une célébration proche des modèles imposés par des films, des publicités ou des « Disneyland ».

Certains membres ne peuvent que ressentir des sentiments que je pense mélangés…

Comme celui d'avoir joué un rôle dans une mise en scène qui étouffe plus qu'elle ne suscite des sentiments véritables…Voilà pourquoi, je déteste ces « obligations sociales à s'affectionner » durant ces jours spéciaux qui pour beaucoup suscitent plus des moments de solitude « entourée » et des déceptions.

Et pourtant, j'aime les réunions de familles et d'amis mais pas par injonction, ni traditions.

J'aime les fêtes surprises, les fêtes décidées d'un coup de têtes, les apéros qui deviennent dînatoires sans l'avoir décidé.Suis-je une rebelle ? Une marginale ?

Certainement.

Néanmoins rien ne m'oblige à vous souhaiter sincèrement après cette année merdique, de futures bonnes années sans fioritures, ni faux semblants.

Et surtout la santé !

Kissous