Pays lointain

aile68

Pas de vagues, juste une mer étale, calme comme l'heure de la sieste, et toi qui me regardes de tes yeux perçants si attentionnés. On dirait que tu vas crever mon âme, le jardin intérieur, que je soigne comme un jardinier à la retraite, fatigué et courbé. Tout l'amour que j'ai pour toi je le garde, n'osant pas te l'avouer. Combien de temps vais-je faire ma louve solitaire? Mes regards glissent sur ton visage buriné, se noient dans la mer turquoise, il est temps d'aller chercher plus loin les mots qui se fendent sur les récifs et les écueils. Dans mon coeur, dans un au-delà dont on revient peut-être tel un corps affaibli, la nuit en hiver est plus calme que la mort et, les esprits rêvent encore d'éternité et du pays lointain.

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