Pensées du soir

guegueette

Quand vient la nuit et que je ne sourit.

Il est l'un de ces soirs, où tout semble aller et pourtant, dans ma caboche, tout se bouscule. J'écris alors, en exutoire, quelques pensées qui me prennent. Car elles me font plonger dans un état dont elles seules ont le secret. Qu'est-ce que la vie, dans le fond, quelles sont nos vies et que valent-elles? Peut-on pleinement la vivre, si la société ou ce qui nous entoure nous met des obstacles? Pourquoi sommes-nous condamnés à cet éternel schéma, classique, travail amour et j'en passe. Quelque chose me manque tant, un je ne sais quoi, peut être un grain voir un sac de graines de folie. Car il n'y a que cela qui m'anime je crois bien. Les médicaments me canalisent, me donnent un semblant de sourire pour vaincre la dépression dont je souffre. Suis-je un cas pathologique comme il y en a bien d'autres, hélas, ou est-ce la société qui n'accepte pas mon état? J'étais bien, moi, dans mon état, avant ceux-là, dans mes pensées obscures qui avaient un sens et de la folie. La nuit est calme et apaise mon esprit qui s'embrume alors que je tapote sur mon clavier. L'on aurait été à une époque plus lointaine, une chandelle m'aurait éclairée, et c'est la plume et l'encre que je tâterai. Mais les temps modernes le sont peut-être un peu de trop. J'envie ces gens qui, emplis d'audace et de courage, prenne pour seul bagage leur sac à dos et parcourent le globe. Moi je le regarde depuis Arte. 


Le monde veut-il de moi ? Je n'ai pas encore trouvé la voie qui m'animera et entretiendra un semblant de flamme en moi. Je lis Hugo et ses contemplations, me maudissant de ne pas être à ses côtés. Non pas dans la tombe, mais l'époque. J'aurai aimé être un poète, je suis une rêveuse dans l'âme. J'aurai voulu une petite bière, pour me tenir au corps, là. 


Je suis un être rempli d'envies et qui à l'impression que le monde ne souhaite pas les réaliser. Il faut de donner les moyens, dira-t-on. Mais comment faire lorsque il nous arrive de ne plus savoir ce que l'on désire? Laisser passer la nuit. Qui sait.


La nuit est calme et la nature est fraîche. Jamais elle ne se repose et pousse, s'expanse sans cesse. C'est son destin à elle. Quel est le mien? L'on s'en cherche souvent un. Pourquoi donc? Ma vie est peut être fade. Et Dieu grand merci, pas dans mon cerveau garnit !


Il est l'un de ces soirs, où je laisse mes doigts aller, à écrire mes pensées. Et tout va mieux, quand les mots du cœur sont un peu extraits.


  • Les mots vous viennent ! Tels des chats, ils savent quand vous avez besoin d'eux !. Je me permets de vous conseiller (si vous ne l'avez pas lu !) un exquis poème de Hugo: "La nichée sous le portail". Quelle merveille...

    · Il y a environ 6 ans ·
    Oiseau... 300

    astrov

  • Merci pour ce texte sincère! La vie, ses questions, l'évasion, Victor Hugo, beaucoup de choses, d'envies qui vous habitent et c'est bien!

    · Il y a environ 6 ans ·
    Coucou plage 300

    aile68

    • Merci pour se message réconfortant :)

      · Il y a environ 6 ans ·
      Snapchat 9057492171194958827

      guegueette

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