Pérégrinations

aile68

Un voyage de la pensée

Garder une poire pour la soif, s'en aller au petit matin, sac sur l'épaule, regarder la vie comme elle est belle vue de la fenêtre d'un train. Penser aux dernières vacances en Charente maritime là où le ciel et la mer ont des teintes bleu pâle, doux contraste avec le sable blanc, Ile de Ré je t'aime. Deviser avec une famille anglaise qui voyage dans un bus, voir son spectacle de marionnettes, faire de l'aide aux devoirs à des enfants nomades, qui ont vu plus de jolis paysages que moi en une année. Partir en exil j'aimerais, vivre en ermite avec mes livres, prendre les couleurs du grand air et du désert, vivre dans un no man's land. Le pays de personne, zone désertée dépourvue de vies humaines, terrain neutre où aucun droit national n'est en vigueur, zone entre deux frontières, peut-on le considérer comme une étendue de liberté? Qu'est la liberté sans personne pour en jouir?  La liberté n'évolue-t-elle pas au milieu des hommes et des femmes qui veulent la conquérir? Ce sont ces derniers qui la font vivre dans leur désir d'être libres, ou en étant libres même partiellement. Les enfants eux, ont la liberté que leur donne leur enfance, quand elle n'est pas entravée, guidée par un maître à penser qui leur bourre le crâne, le mou.

Soif de fantaisie, pas de n'importe quoi, se laisser mener par un trait, une ligne qui joint des points entre eux formant un tout cohérent, surprenant, l'art peut être un ami qui rend heureux, un doux compagnon constructif et instructif. Ouvrir sa fenêtre sur un spectacle extraordinaire, faire la lumière sur l'affaire du siècle, l'amour ce sentiment unique qui se décline sous plusieurs formes le plus terrible, l'amour impossible, le plus doux qui soit, l'amour maternel. Règles et exceptions, lieux communs et généralités, y trouver son compte pas vraiment, ces dernières ont un fond de vérité et de mensonges entremêlés, elles sont un ensemble de clair-obscur voir toute la complexité de la vie, le bon, le mauvais, le bien et le mal, l'amour et la haine. Vérités et contre-vérités moi je m'en fiche, je veux de la clarté dans ma vie, la douce lumière du matin mêlée à la fraîcheur vivifiante, en mai il fera beau.

Certitudes, malentendus, erreurs, réussites, la vie au pluriel est bien plus marrante qu'au singulier, et les semblants et les faux-semblants nous montrent un parfait simulacre que le sens de la réalité dénonce, désavoue. Certes chacun sa réalité, autant d'hommes et de femmes que de réalités vont chercher ou trouvent dans le fait de vivre ou de rêver, la clef tant désirée pour peu que leur vie aie un sens.   

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