Perrégaux

Dans le jardin magique,

Du bled où je suis né,

Ces fleurs que l’on appelle,

Les galants de la nuit,

Sont fanées pour toujours.

Quand sur le grand boulevard,

Nous marchions certain soir,

La nuit était si belle,

Que l’on pouvait y voir,

Bien plus de mille étoiles.

Les gens étaient gentils,

Nous étions tous amis.

Ma ville, oh ! ma patrie ne te retourne pas,

Ces gens sont tous partis.

Je garde au fond de moi,

Une plaie si profonde,

Que même le souvenir,

N’apaise pas ma souffrance.

J’ai pensé tant de fois,

Revenir près de toi,

Mais tu n’es plus la même,

Ton parfum a changé.

Ville aux mille senteurs,

Ville aux mille fleurs,

Tes oranges amères,

Sont à jamais gâtées.

Obligé de partir,

Je t’ai abandonné.

Et même si mon cœur saigne,

Je ne t’ai pas oublié.

Si une fois seulement,

Il m’était donné,

De revivre un instant,

Ces moments de bonheur,

C’est bien sans nul doute

Que je les revivrai !

                                                                 Cathy  LE 27.06.2001