Petite monnaie.

Il n'y a qu'une page blanche et un stylo sans encre,

qu'un désert endeuillé du plaisir avorté

On me dit, ça passera, moi je suis comme la suie :

Je m'étale, et j'encrasse, de mes nuances de gris.

J'expose ma tristesse, je ne sais plus où la mettre.

Ma malle de vivre déborde d'intentions gâchées.

Oui je m'accroche à elle, comme ivre de doux leurres.

Elle est le négatif de mon amour porté.

Je n'demande pas conseil, je n'compare pas les peines.

Les solutions des autres, ne vont pas me trouver.

Je verse quelques larmes pour qu'elles soient absorbées

par un buvard avide, par un buvard à vide.

Je devrais être au monde dans un silence d'argent ?

Renier ma souffrance pour des mots cousus d'or ?

Troquer centimes en Francs, tous mes sentiments francs ?

Vivez le cœur en sang, on en reparlera.