petites pièces
Susanne Derève
https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/
Pigeons
roucoulements du matin
tendresse
et le sommeil qui fuit
paresse
je reste au lit
*
Soleil
c'était hier sous l'érable
chaleur ombre
mêlées
sommeil d'après-midi
bonheur d'été
*
Roses blanches, roses rouges
auxquelles la chaleur sied
les hortensias bleus ont fané
L'orage gronde et rien ne bouge
*
Mais ce matin
fraîcheur et pluie
le bleu a disparu de la palette
tout est gris
C'est au loin que l'orage a fui
*
et une digression... ! Une !
· Il y a presque 6 ans ·------------
Assis sur les nuages,
des petits dieux s'ennuient .
Chacun s'occupe comme il le peut ,
certains réparent les tuyaux
( ceux qui font la pluie ),
d'autres la couleur
qui est derrière l'horizon ,
cachée à notre regard...
En général, ils cultivent le secret;
ne parlent que peu
et confisquent le soleil,
quelques heures ,
pour le placer ailleurs
dans l'univers
en restant suspendus
sous le zodiaque vide de sens.
Alors pour nous,
la nuit est un fardeau ,
qui pèse sur nos paupières.
On ne se rappelle même plus,
de l'odeur enivrante
des tilleuls en fleurs ;
les rêves peuvent à tout loisir
s'échapper de nos corps endormis.
C'est la porte ouverte
aux terreurs nocturnes,
et aux démons
qui font grincer les portes,
car eux n'entretiennent jamais les gonds,
et les fleurs se ferment
sans l'émerveillement
d'une âme d'enfant .
Quand les petits dieux reviennent
ils s'étirent en soupirant
cela coïncide à l'aube ;
ils se souhaitent une bonne journée :
c'est la moindre des choses
avant de reprendre l'activité
( cela permet d'éviter les conflits
en pariant sur leur éternité )
-
RC
rechab
Une de plus ..
· Il y a presque 6 ans ·Heureusement tu as écrit : Alors pour nous, car je me demandais si tu faisais partie des Dieux : )
Susanne Derève
peut-être... mais des tout petits .. !
· Il y a presque 6 ans ·rechab
: ) heureusement que tu m’as répondu , je ne trouvais plus ton poème …
· Il y a presque 6 ans ·Je ne me souviens plus du parfum des fleurs du tilleul
- Il y en avait un, chez nous, lorsque j’étais enfant -
Nous les récoltions au début de l’été avec leurs bractées pâles
de papier froissé
pour les jeter dans l’eau bouillante une fois séchées
Je n’aimais pas la saveur fade de la tisane
son goût de foin, ni ses reflets d’or blanc
mais le sucre y fondait joliment
Je le regardais s’effondrer pierre à pierre,
comme s’écroulent les châteaux de sable,
comme se disloquent des rêves éphémères,
comme meurent les mots à la fin d’une phrase
d’un vers ou d’un roman
On ne sait pas s’il faut les relire une fois de trop
ou s’il faut refermer le livre doucement
Susanne Derève
Je retiens le pessimisme d'un texte où tout commençait bien mais commençait seulement.
· Il y a presque 6 ans ·Alain Balussou
vrai : )
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève
Quelle belle philosophie, loin des théories, des à priori....Ecouter, regarder... c'est sans doute la clé ; mais qui le veut-il encore seulement ? Bonne journée !
· Il y a presque 6 ans ·Gabriel Meunier
philosophie je ne sais pas , mais ne sois pas si pessimiste sur "ton prochain" on n'est peut-être pas si seuls à "regarder" ! Bonne journée aussi !
· Il y a presque 6 ans ·Susanne Derève