Philo appliquée (suite)

Comme premièrement, j'en ai marre de débiter des conneries aux stères,

(Aux stères : unité de volume d'un mètre cube de bois.

Austères : caractères atrabilaires des patibulaires.)

 J'ai décidé de redevenir chiant dans des textes plus crédibles, tout comme il faut bien, comme il faut, de chez nous, les planteurs de choux. Comme deuxièmesecondement, je n'ai pas trop d'idées de textes en ce moment, je m'étaye sur la dernière connerie écrite en reprenant les deux sujets du bac d'RV (c'est mon prénom en phonétique, je précise pour ceux qui ne sont pas très au fait de la phonétique platonicienne.) Des amis, mal intentionnés, dans l'intention de railler mon enseignement supérieur, alors que je suis sorti major de ma promotion de l'EMPE (Ecole Maternelle de Pernesiau sous Eaux), m'ont précisé que l'épreuve se faisait en quatre et non en deux heures, tel je le prétendais à tort et travers de porc. Perso, je voulais l'écrire en deux heures, car je n'ai pas la vie à vous consacrer, non plus, mais comme j'ai déjà hésité une heure sur l'un des deux sujets à traiter, je vais prendre les quatre plombes. Tant pis, je poserai un lapin à la chérie de mon rancard amoureux. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour faire plaisir, non, mais, alors, là, je dis, donc ?

Finalement, j'opte à pile ou face pour le sujet number two.

Je n'ai pas suivi un cursus de philo, mais de psycho, la différence est capitale. Car je suis de culture scientifique = expérimentation = mesure des entrées = mesure des sorties.

Donc commençons par décortiquer la phrase. « La valeur d'une vie se mesure-t-elle… »

Il nous faut, avant tout définir ce que l'on entend par « vie ». On parle ici de la Vie Générique, donc une vie moyennée dans l'ensemble des vies. Soit, le cumule des vies de Staline, d'Hitler, de l'Abbé Pierre et des autres moins connus, comme la mienne, par exemple alors que paradoxalement, c'est celle que je connais la mieux.

Pour rester objectif : est-ce que la vie d'un assassin d'enfants récidiviste a la même valeur, que la mienne qui n'est tué qu'une seule fois, un seul morveux ?  La question n'est pas facile, mais je ne recherche pas la facilité, eh, je ne suis pas un garçon facile, à la fin, les filles, merde combien de fois faudra-t-il que je vous le répète !

Donc, disons, qu'après l'étude d'un échantillon représentatif de mille vies, je dresse un concept de la vie moyenne d'un individu lambda, qu'on appellera « du con » pour le rendre plus humain. Cette vie est la vie commune de la multitude statistique donc, « mariage - enfants – cocufiage(s) - tromperie(s) - divorce(s) et raccommodage(s), plus repassages, vaisselles et trois pizzas chez Casto (où il y a tout c'qu'il faut, même des faux-pas) » que du basique, en fait et en soie tissée main.

Redonc, continuons en progressons dans le sens de l'avancement trigonométrique: « … se mesure-t-elle aux biens… » Pour mesurer, il faut l'outil de mesure idoine, j'ai vainement recherché chez Kiloutou l'outil à mesurer les biens, je l'ai trouvé à la Banque de France, il s'appelle l'Euro. Il faut à présent identifier le sens précis des « biens » On ne parle pas ici du clivage dual entre le bien et le mal, (sujet privilégié de la philo) mais des biens pluriels, donc davantage des possessions diverses que l'on a pu accumuler dans une vie dispendieuse par troc avec de la monnaie sonnante et claudicante. Ici, aussi les « biens » varient. Les « biens » d'un richman ne sont pas les « biens », d'un smicman. Et les « biens » d'un richman avare ne seraient pas les « biens » d'un richman consumériste obsessionnel ? Si, car le terme « biens » tient compte des comptes en banque, des lingots et Louis d'or ainsi que des bons du trésor de l'Ex URSS et des liquidités non déclarées aux îles Caïmans. Tridonc, il nous faut échelonner, hiérarchiser, pondérer pour avoir une représentation quantifiable des « biens  moyens » de la population mondiale. Après une étude sur le net et un traitement statistique sur Excel, j'ai dépassé largement, mais non allègrement, les quatre heures qui m'étaient allouées. Quartdonc, je rends une feuille blanche, mais sale des traces de doigts suants de transpiration stressante post-traumatique.

Dommage, j'avais tous les éléments, à présent, pour traiter le sujet correctement, (appelé « cadre théorique » pour toutes recherches sérieuses, courageuses et ponctuelles sur les horaires d'ouverture)  et le sortir, ainsi, des sphères de la philo introspective pour le réduire à une dimension mesurable par la psycho. De toute façon comme le sujet est chiant à souhait, je doute que beaucoup de lecteurs se soient perdus jusqu'ici.

Je me demande, quand même, si je vais avoir une bonne note pour ma copie ?