Polisson Mélenchon

Jean Claude Blanc

Jeu des chaises musicales, aux législatives, on va se marrer sauf Mélenchon

                    Polisson, Mélenchon

 

Discours de Mélenchon, ne sont guère folichons

Ça fait vieille république, démagogiques sermons

Haranguer les patrons, ça plait aux cornichons

Encore pris pour des cons, par cyniques allusions

 

On se tient par la main, en chantant les louanges

Le refrain consacré, c'est l'Internationale

Nostalgiques trotskistes, que l'on prend pour des anges

Questionnez Ukrainiens, en ont une autre image

 

C'est un hargneux bull-dog, aboyant sans répit

A croire qu'il en veut, même à la Terre entière

A été recalé, alors est en colère

Amère son humeur, s'accroche, aux partis pris

 

On aime des grandes gueules, leur sens de la réplique

Grenadiers voltigeurs, toujours prêts à combattre

L'audience est assurée, a trouvé son public

Pour affronter Marine, lui faire fermer sa boite

 

Le citoyen basique, est avide de cirque

Sûrement rien à foutre, des fachos soviétiques

Enfile bleu de travail, pour faire plus prolétaire

Transformé malgré lui, en révolutionnaire

 

Il a le verbe haut, mais pas la science infuse

A fricoté jadis, avec les socialistes

Oublie de l'évoquer, l'amnésie a ses ruses

De la race des seigneurs, en connait le registre

 

Congratule ouvriers, chômeurs et retraités

Il a trouvé son rôle, l'art de se faire briller

Mais lorgne le pouvoir, comme tous les ambitieux

Y'a du chemin à faire, le client est frileux

 

Se pose en arbitre, pour défendre ses valeurs

Distribue cartons jaunes, selon sa propre humeur

Inquisiteur bourru, pour ouïr les on-dit

S'est mué slalomeur, skieur de génie     

 

Comme un chauffeur de salle, amuse la galerie

Au service des artistes, des ténors politiques

Il en a pour ses sous, couvert de succès

Bien beau de rigoler, et après, qu'est-ce qu'on fait

 

C'est la 2ème gauche, canada dry réplique

Un baril de lessive, qu'on nous vend, authentique

Mais il faut frapper fort, pour être plébiscité

On fait des promotions, pour séduire les benêts

Si tu lui tends un siège, va pas se faire prier

Regagnera le rang, de la majorité

Pour affermir pouvoir, nuancer les idées

On fait des contorsions, pour draguer les français

 

L'objectif premier, c'est d'abord exister

Avoir une tête d'affiche, une trogne, du bagou

D'idées originales, tu parles, on s'en fout

Car une fois aux manettes, sont vite oubliées

 

Militant, trop gourmand, on le laisse en retrait

Parfois on le consulte, c'est un acte manqué

« Tous de la même engeance », s'indignent les frustrés

Trop tirer sur la corde, la ficelle est usée

 

N'y a pas de sauveur, d'unique vérité

Tellement c'est compliqué, de plaire aux usagers

Les candidats zélés, enfument les plus niais

Les couvrent de promesses, qu'ils ne peuvent appliquer

 

La nouvelle gauche ravit, comme un rayon de soleil

Même qu'au premier abord, c'est palais des merveilles

Hélas, toujours déçus, c'est là que le bât blesse

On se jette dans les bras, des extrêmes caresses

 

Y'a des réacs à gauche et des réacs à droite

Il faut se faufiler, car la porte est étroite

C'est vrai qu'aller voter, c'est signer chèque en blanc

Aux avides parvenus, qui s'en battent les flancs

 

Si j'ai bien tout compris, au manège magique

Il faut être reconnu, pour faire sa république

Sans cesse en rajouter, par-dessus le marché

Car les places sont chères et dures à décrocher

 

C'est à nous de choisir, la peste ou choléra

On glisse au hasard, notre bulletin dans l'urne

Mais on est vacciné, le mal, on le craint pas

On regarde s'étriper, l'Assemblée, ses dorures

 

Il a du savoir-faire, le gars du Front de Gauche

Embobine amochés, qui n'ont rien dans la poche

Pour être plébiscité, il suffit de flatter

Les pauvres oubliés, qu'ont la bourse serrée

 

Sont utiles ces bretteurs, ces lutteurs de foire

Pour nous faire réagir, rafraichir la mémoire

Quant à voter pour eux, c'est une toute autre histoire

On nous fait miroiter, emplois, et doux espoirs

On reste sur le quai, espérant le grand soir

JC Blanc           mars 2013


Au tour de Mélenchon, qui connait la chanson

son internationale, la crie sur tous les tons

les ficelles sont usées, question révolution

pour nous entourlouper, en a  quand même le front (de Gauche bien sûr)

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