Politique carambouille

Jean Claude Blanc

ne pas généraliser, mais dénoncer les abus de certains, pour restaurer la République durement malmenée...

                         Politique carambouille

Des tricheurs corrompus, on en a plein les bottes

Certains se graissent la patte, le pouvoir c'est pas propre

Ces élus de tout bord se livrent à l'opprobre

Fillon s'est fait pincer, pauvre tête de linotte

Faut pas s'en étonner, Sarko c'est sa mascotte

Question maitre chanteur, pas l'un pour sauver l'autre

Auprès des indécis, Ils ont encore la côte

 

La République hélas n'est plus qu'une coquille vide

A Droite, on décompte nombres de fieffées crapules

La Gauche mal en point, ses adeptes se suicident

Macron traitre à Hollande, tente de faire des émules

Jeune contorsionniste pas le sens du ridicule

La Marine trop heureuse, se tape sur le bide

 

Ne pètent guère la forme, ces candidats en piste

Ça fait un peu désordre, pistés par la Justice

Tous de la même portée, selon nous les lampistes

Que de les ovationner, nous porterait préjudice

 

Les 4 plus importants, font la joie des médias

Seulement ils sont 11, les 6 autres comptent les points

Pourquoi les soutenir, leurs discours tombent à plat

Mais pourraient nous surprendre, ayant l'oreille en coin

 

Demander le programme à ces forts en calculs

Daignent pas nous le confier, sûrement parce qu'on est nuls

Leur rêve avant tout, c'est nous piquer nos voix

Pour atteindre les sommets de l'Etat nirvâna

 

Pleuvent les engueulades, le mépris et la haine

Le « J'accuse » de Zola, devenu tarte à la crème

Sachant que vieux François, ne tient plus guère les rênes

La France risée du monde, toujours à la traine

De Gaulle doit s'en morfondre, de sa Nation souveraine

 

« La nausée, les mains sales », un résumé de Sartres

Comme par hasard dépeint le dépité de la Sarthe

Le peuple est ravi quand se déglingue un notable

Conséquence de sa gloire, d'avance, jugé coupable

 

Evolution des temps, cette fois dans les journaux

Où pour laver plus propre, on mène à l'échafaud

Un truand politique, dévoré par le diable

Etrange laïcité, que cette leçon de morale

 

Que de réquisitoires dont on se lasse pas

Vengeance, jalousie, selon nous gens d'en bas

Comme « La mère Michel qui a perdu son chat »

Sûrement sa faute à elle, distraite, un peu gaga

Délation anonyme, piètre arme politique

Pour nuire à l'adversaire, pratique historique

A Athènes et à Rome, déjà la tradition

Affaiblir l'opposant, de toute ambition

 

Facile « La France a peur », aux infos de 20 heures

Gicquel ce regretté, en a versé des pleurs

Aujourd'hui par réflexe, de suite mis en cause

L'inconnu innommable, au visage pas bien rose

 

« Y'a pas de fumée sans feu » la rancune est tenace

Ainsi l'accusateur s'offre une virginité

Le mis en examen, proie de la populace

Se défendre impossible, victime des préjugés

Parfois de trop médire, le premier perd la face

Un beau jour à son tour pourrait être concerné

 

Vont bon train les cancans, de ces fautes imaginées

En rajoutent une couche les quotidiens zélés

Sachant que ça se vend bien, fouir dans les poubelles

Violer l'intimité, pour du fric à la pelle

Quand les paparazzis, ces curieuses taupes s'en mêlent

 

Ça tourne au délire, on aime ce qui n'est pas net

Les blogs, petites souris, s'agitent sur internet

Pas plus tard qu'hier, les SMS nous narrent

Qu'Hollande (agent secret) tenait cabinet noir

Pour espionner Fillon, sa femme et ses dollars

 

La vanité rend dingue, même les plus chevronnés

Qui changent de courant, leaders prédestinés

Bien sûr, hommes de l'art, à l'ENA initiés

Macron jeune prétentieux, déjà pas mal gonflé

Sa recette l'a trouvée mais faut avoir faim

Une dose de Robert Hue, entre nous du PC

Une dose de libéralisme, le vampire Madelin

Que se les envoyer, seront durs à digérer

 

A craindre que reviennent, les sombres dénonciations

Comme « Je suis partout » trafic d'informations

Chacun surveille l'autre, l'épie pour son pognon

Lorgnant de préférence les juifs, les francs-maçons

 

Ne sachant plus choisir, où est le meilleur camp

Alors on hésite alternativement

Un brin de socialisme, un brin de droite d'argent

N'étant jamais content, j'opte pour le bulletin blanc

J'entends venir de là, des propos qui m'agacent

« Votez pour le moins pire, les extrêmes menacent »

Me moque des opinions, qu'on met en pourcentages

Se trompent bien souvent, ces improbables sondages

C'est le 1er avril, me découvre pas d'un fil

A quoi ça servirait, de me montrer civil

Ne ferais mon devoir, seulement au premier tour

« Debout la France », promis, grand Charles au secours

Dupont Aignan, disciple, notre seul recours

Le soutiendrai toujours, même s'il connait un four

 

Sachant que seront qu'une farce, les prochaines élections

Je sais raison garder, va mal la Nation

Qui pourra la sauver, sûrement pas Mélenchon

Etant riche possédant, fait sa révolution

Auprès des indigents qu'hélas n'ont pas un rond

 

En désespoir de cause, encore nous les dindons

Rien d'autre à l'horizon, que le pote des patrons

La pêche sera bonne, gros poisson ce Macron

Qui va changer de rôle, nous pendre à son hameçon

Bonhomme anti système, alors qu'il est cerné

Des éléphants de Gauche, d'exclus de l'UMP

Des verts caméléons, de cocos retraités

Qui de cet échauffourée sera félicité

 

Car les législatives, se profilent incertaines

Rassembler ses convives venus d'un peu partout

Ça risque se disputer ferme, entre ces bandes de jaloux

Pour un siège doré ne plaindront pas leur peine

 

A ce spectacle comique, on est accoutumés

Ont dépassé les règles, du théâtre de Molière

Artistes malgré eux, ces drôles de députés

Qu'ont l'art de la mise en scène, de nous vont se jouer

 

Prévu dans le contrat, s'en mettre plein les fouilles

Alors que bon public, nous prennent pour des nouilles

Marionnettes du pouvoir, des flics n'ont pas la trouille

« Politichiens de garde », c'est nous qu'ils dérouillent

Le pays n'est plus sûr, géré par des fripouilles

S'y adonnent avec ferveur, mais jamais ne se mouillent

Risquent pas se faire choper, ces rois de la magouille

Ensemble font leur popote, dans le genre carambouille

 

Inévitablement, les pauvres se la ramènent

Chômeurs, handicapés, pas de chance pas la peau blême

Tous leurs défauts réunis, sont bon comme la romaine

Sûr d'être mal accueillis, par la Marine sans gêne

Pardonnez-moi ce texte, en ce soir blafard

De candide humaniste, mais qui a le cafard

S'efforçant malgré tout, de vous redonner l'espoir

Ces traitres à leur parti, pas besoin d'isoloir

Seront barrés d'office, déjà sur le départ

Sage pays des Lumières, t'en supplie redémarre JC Blanc avril 2017 en marche pour nulle part        

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