Poudre de diamant

Comprendre les chansons de Lennon, se laisser bercer par les paroles, ces envolées lyriques, avec Ono à ses côtés, "Give peace the chance" et tant d'autres qui m'ont fait rêver et danser. Quatre garçons dans le vent ont donné leur dernier concert sur le toit de leurs bureaux, c'était plutôt dommage de finir ainsi, mais est-ce vraiment fini? Tant qu'on écoutera "Yesterday", "Sergent Pepper's", tant que des touristes sillonneront la rue Abbey Road, les Beattles vivront. Je ne suis pas une grande fan, juste impressionnée par ces foules, ces filles qui criaient, pleuraient même pour leurs idoles de l'époque, une époque où il était de bon ton de se vêtir d'un costume "poli", correct, où les guitares électriques toutefois se mettaient à hurler ce désir de liberté que réclament les jeunes de toutes générations. La folie, les rêves les portent, les font vivre, espérer, quoique aujourd'hui la folie chez les jeunes s'est bien calmée. Est-ce un bien, est-ce un tort? J'ose espérer qu'elle ne se limite pas aux jeux vidéo et nouvelles technologies. C'est bien pauvre tout ça! Quel enrichissement pour l'esprit? 

Boire les paroles, d'Imagine et de Woman, trouver la clef, la fibre qui nous fera réagir à l'écoute de nouveaux artistes, frais comme des gardons, pour rompre la monotonie des interprètes formatés de la télévision ou de la radio. Aller voir dehors les spectacles de rue, les vrais auteurs, ceux qui en bavent, qui font la manche. Ils vivent dans le vent, tirent le diable par la queue, et puis un jour y en a qui s'en sortent et gardent leur identité, leur intégrité. Ils sont rares et précieux comme les perles dans les huîtres, les roses des sables et la poudre de diamant.