Pour 2 euros, quelle escroquerie
Jean Claude Blanc
Pour deux euros, quelle escroquerie !
Persiste et signe, tenace Fillon
Pour se présenter aux élections
Malgré les reproches de ses compagnons
Connaissant ses malversations
Qui le voient déjà mis en prison
Risquent de déplaire à l'opinion
Préoccupé par deux sujets
Candidature pour l'Elysée
Se confesser aux policiers
Ses potes de droite, courroucés
A ce déballage, s'en priveraient
Lui faire de la pub sur les marchés…
Ras le bol de se faire engueuler
Facile en tête aux primaires
D'apparence honnête et sincère
Même pas la tronche d'un monte en l'air
Vu son passé au ministère
Prêchant la France identitaire…
S'attendait pas être rattrapé
Par la justice, qu'a débusqué
Ses fausses factures et ses faux frais
Et d'en avoir plus qu'abusé
Etant intouchable député
Lui qui se croyait déjà vainqueur
Se la coulait douce, attendant l'heure
D'être sacré dans son fauteuil
Pourrait demain en faire son deuil
Déjà stagnait dans les sondages
Voilà-t-y pas que le Canard s'en mêle
De ses magouilles en fait des pages
Que des emmerdes qui s'amoncellent
Juste au moment des parrainages
Au point qu'il ne peut que se vouer
A Sarkozy, son pire ennemi
Qui se fait un malin plaisir
L'encourager à nous mentir
Alors qu'on n'est pas simple d'esprit
Pour le démolir, quel succès
Sage conseilleur pour l'achever
L'a invité même à diner
Mais dans son verre a versé
Un élixir empoisonné
Discrètement, pour le charmer
Pas mécontent de ses effets
Va pas se gêner le débiner
Droit dans ses bottes, Fillon renâcle
Se faire pardonner, de ses promesses
Qu'importe si c'est la débâcle
Se charge de nous botter les fesses
Nous enfilant avec ivresse
Renonce pas, pas de miracle
Que faux semblants qu'il professe
Plus de sécurité sociale
C'est un non-dit, n'y veut pas de mal
Des tas d'emplois de fonctionnaires
Faut en créer et payés chers
Changement de programme dans l'urgence
Même reniant tout ce qu'il pense
Pour a ses fans, pas faire offense
Qui souhaitent même l'alternance
Hélas trop tard le mal est fait
Etant la proie des durs médias
Qui nous rabâchent à la télé
Qu'il craint un peu ce scélérat
Poursuivi par l'Etat de Droit
Lui qu'a recours aux avocats
La grogne gagne le pays
Etant l'objet de moqueries
Fillon se faufile, sort que la nuit
Pauvre innocent, la honte sur lui
Plus de meetings, de grandes messes
Quelques commentaires dans la presse
Sachant que les rues ne sont plus sûres
Tellement a peur de ce qui se murmure
A se faire casser la figure
Impertinent ou fou à lier
Fait comme si rien s'était passé
Sachant qu'il n'y a pas de plan B
Il s'en raconte, méthode Coué
Ceux de son camp, sont dépités
Le fuient ses proches, les plus connus
Peu courageux, pour tant de vertus
C'est pas sympa pour ses amis
Qui prennent sur eux ses âneries
Doivent à tout prix le soutenir
A coups de tracts qu'on déchire
Alors se gardent de trop le bénir
Entrevoyant leur avenir
Naturellement se faire élire
Austère Parti Républicain
Où s'agit pas faire le malin
Certains de ses membres, se paient sa tête
Illustres frondeurs peuvent se le permettre
Mais la plupart, n'osent rien dire
N'en pensent pas moins pour le maudire
Attendent qu'il fasse la culbute
Leur fier artiste ratant son but
Chaque jour qui passe, autre coup de théâtre
Mais qui fait tort à la Droite
Beau faire Fillon n'est pas d'attaque
Pour nous berner de simulacres
Etant sous le feu des critiques
Voudrait passer pour héroïque
D'avance on connait la musique
Lui Président de la République
Mieux vaut en rire de ses mimiques
Pourvu qu'il nous rende notre fric
De sa Campagne à deux euros
Que l'on réclame à cet escroc
Qu'un épisode à cette histoire
Fillon, hélas n'est pas le seul
Sont quatre en piste, chacun son genre
De plaider pour leur portefeuille
Première Marine, qui a le Front
Deuxième Macron, trop avorton
Troisième Fillon, mis en question
Enfin Hamon, ce trublion
Qui l'un d'entre eux sera le génie
Pour gouverner primes à l'appui
Hélas suspens pas garantie
Tous partisans pour le pouvoir
Seule ambition, celle de la gloire
FN plaidant la réaction
Macron gaffeur, trop petit garçon
Fillon que libre sous condition
Gaucho de service, perdu Hamon
Tendant la main à Mélenchon
Les autres, quantité négligeable
Se présentant que pour la parade
Des seconds rôles, mais bien utiles
Donnent la réplique, à ceux qui brillent
Tapis dans l'ombre, se fendent la bille
Le 2ème tour risque d'être musclé
Marine en tête inévitable
Quant aux suivants, duel serré
Entre le mignon, et le justiciable
A la finale pas de problème
Sûrs d'en être la fille Le Pen
Percera-elle plafond de verre
Face à Fillon, pas la galère
Face à Macron, bien trop pubère
Deux candidats, qu'hommes de peine
Le vrai vainqueur, cependant
Seront sûrement les bulletins blancs
Des citoyens, dont je suis moi-même
Ce jour où j'aurai la migraine
Sauf s'il fait trop mauvais temps
M'en abstiendrai bien trop content
Rester au chaud près de ma maman
(Des populistes, j'en reprends
Leur langage d'ignorants)
Penche du côté des libertaires
De ces anars, voués à l'enfer
Qui ne votent jamais, à quoi ça sert
De faire briller de fausses lumières
Que pour eux-mêmes solidaires
Marine, Macron, peut-être Fillon
Drôle de trio de faux jetons
Minoritaires de toute façon
Admis selon la Constitution
Majoritaires qu'ont pas d'avis
Ça compte pas, c'est pas écrit
Seront marrons ma foi tant pis
Peut-être proscrits, mais qui s'en foutent
Tellement ce monde est en déroute
N'écoutez pas les racontars
Qui ne prophétisent que les déboires
Charlatanerie, charismatique
Voyez Macron, au nom du Christ
Lui nous promet l'Apocalypse
Pour ce rejeton, c'est pas gentil
Qui couve sa vieille de diableries
Communauté de clandestins
Est sur la Terre Jardin d'Eden
Cultivons le, ensemble, sereins
Félicité en vaut la peine
Chacun artiste en la matière
Entre souverains et solidaires
Par de frontières pour la paix
Comme le revendique l'humanité JC Blanc février 2017 (élus sur Terre bien éphémères)