Pour que les trains se trainent encore un peu
Gares, théâtres de retrouvailles, de séparations, de découvertes, assoupies ou bien vivantes, qui peut ignorer la poésie du train ? Quant à celle des aéroports...
L'escargot et l'avion n'ont jamais eu l'heur de se connaitre
Quoique
Combien de coquilles écrasées au décollage ?
Si...
Si ces gentils gastéropodes peuvent vivre sur les tarmacs
Si un jour vitesse et poésie obtiennent l'autorisation de convoler.
Mais juchés sur le ballast
Prisonniers des rails
Les trains aussi ignorent les fragiles petits gris
Les gros Bourgognes et autres Hélix des bois et jardins.
Pourtant combien d'inconscients s'imaginent ironiser
Mais... vous vous trainez comme des escargots !
Attendant que les cornes ne s'effarouchent plus
J'ai questionné vainement quelques splendides coquilles.
Dites nous le secret de vos voyages à peu de frais !
Dites nous la recette de vos découvertes !
Dites nous vos bonheurs de pluies et d'herbes simples !
Bannir la vitesse ?
Suivre le chemin au gré des humeurs ?
Refuser l'achat d'un billet individuel ?
Résolu à trouver la réponse j'achetai deux billets.
Le premier permettrait de revoir grand-mère à l'autre bout de la France.
A l'heure des fusées, des satellites recourir à une petite ligne aérienne intérieure était le moins.
Arrivez une heure avant l'embarquement
Savourez le charme international de la salle du même nom
Acceptez de voisiner une heure avec un ado et sa tablette
Vous pourrez atterrir sans même avoir pu entrevoir quoi que ce soit.
Déplacement sordide.
Le second permit de gouter au confort sommaire
D'un merveilleux tortillard ferroviaire.
Confort sommaire et rigolard partagé avec tout le compartiment.
Derrière la vitre, jardins, maisons, forêts, ponts, pâturages, signaux, châteaux, hangars…
Le patchwork d'une incroyable géographie défilait.
Arrivé trop tôt à destination, je regrettais déjà cette belle équipée.
A ce moment, une toute petite voix me proposa :
Veux-tu des billets gratos pour tes prochains voyages ?
L'escargot me tendait un mignon porte monnaie...
Je les imprime tous les jours sur mon passage !
Un petit voyage sur le dos d'un escargot.
· Il y a plus de 6 ans ·unrienlabime
les escargots sont d'étranges créatures, dont nous avons peut-être beaucoup à apprendre. Dommage qu'ils soient souvent sous les pieds ! C'est atroce car je ne mets aucun produit chimiques alors ils pullulent...
· Il y a plus de 6 ans ·Gabriel Meunier
Dans ce cas, il faut les manger
· Il y a plus de 6 ans ·unrienlabime
Ce n'est que dans la lenteur dilatée du temps que peut émerger la plénitude. En effet, le véritable voyage ne se mesure ni à la vitesse ni à la distance parcourue. Mais au mille chemins empruntés, redécouverts chaque jour à l'endroit d'une rencontre et dans le ruissellement des eaux éclatantes de l'instant.
· Il y a plus de 6 ans ·Merci encore pour la profondeur de vos propos.
Julien Darowski
I'm confused ! Oui, pour le cheminement 200% d'accord... (comme "on" dit, qui est assez inepte) A+
· Il y a plus de 6 ans ·Gabriel Meunier
Je savais bien que c'était perdu d'avance, pour l'avion...
· Il y a plus de 6 ans ·Alain Balussou
il serait intéressant de faire un tour d'horizon plus approfondi des évolutions différentes de ces deux moyens de transport... Depuis le temps qu'on remarque que la prouesse technologique écrase l'esprit !
· Il y a plus de 6 ans ·Gabriel Meunier
Cela me rappelle la fable du lièvre et de la tortue :-))
· Il y a plus de 6 ans ·Maud Garnier
Je n'y avais pas pensé... Mais l'inconscient du fond des âges (!)... Ceci dit je ne suis pas tres content de ce texte, notamment la fin assez insipide
· Il y a plus de 6 ans ·Gabriel Meunier
Peut être arrêter le texte après "destination" et changer la fin :-)
· Il y a plus de 6 ans ·Maud Garnier