Poussière

Patrick Gonzalez

C'est une aube rugueuse, comme papier de verre, le sable a bu le sang à même tes artères. Le soleil violent, s'est posé sur la terre, mort sans laisser de traces, tu as rejoint l'enfer.

Tu es resté couché sous le vent de poussière, c'était ta destinée, finir dans le désert. Tu rêvais d'un ailleurs, d'un nouvel univers. Ici, tu n'as trouvé que le feu et le fer.

Homme bon, homme fier, que ton gout est amer. Mais le temps est passé comme un manteau de verre, tu croyais en la vie, mais tout est éphémère…

Repose donc tranquille, sans haine et sans colère. Immobile, muet, seul au grand lit de pierres.

 

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