Poussières des toiles

dechainons-nous

C'était un jeu de là où je viens, il fallait placer les dix mots: AVATAR, CANULAR, EMOTICÔNE, FAVORI, FURETEUR, HÉBERGER, NOMADE, NUAGE, PIRATE, TÉLÉSNOBER

Ceci n'est pas un canular, je le répète pour celles ou ceux qui penseraient que les médias m'auraient télétransposé dans un nuage, forteresse de coton sous contrôle de robotzobs. 


Je me suis réveillé enveloppé dans une toile tissée de mailles finement ciselées dans les dunes d'un désert où nul nomade n'oserait s'aventurer.

Je me rappelle, c'était un Crésudi, l'aurore du jour naissant ressemblait à un émoticône lunaire, quartier hospitalier réservé à quelques privilégiés de la planète des écriteurs.

Quand elle m'a dit: rendez-vous Crésudi prochain, j'enverrai mon avatar se glisser dans ton onglet des favoris afin de te retrouver, je compris qu'elle ignorait que le fureteur était sur la piste de notre liaison cryptée.

Ce blog n'était pas un repère de pirates , mais têtue qu'elle était à ne pas s'en laisser conter, elle se spamait sans méfiance à dépenser tous ses bitcoins dans chaque site où allaient héberger les androids Maso-Sado croqueurs de pommes.

Elle était vive comme la lumière et avait la fibre naturelle de celles et ceux qui savent si bien télésnober leur entourage qu'ils circonscrivent l'ubiquité des dieux au royaume d'un aquarium sphérique de salon.

Son visage s'affichait pleine page dans le grand écran 4K à haute duplicité, là où le fureteur d'images l'avait précédée et m'avait atomisé en pixels argentés.

Je savais cette histoire pas très cathodique, j'attendais patiemment un click de ma souris pour me délivrer et me permettre d'écrire une nouvelle page.

Lcm

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