Premier texte de l'an neuf

aile68

Prendre un mot pour un autre, ajouter de la plus-value à ses relations avec les autres, se défendre corps et âme contre les fantômes de l'univers argenté. Se faire une beauté même si on est au creux de la vague, histoire de donner le change, des fois que des malentendus se dissipent. On traîne avec soi tant de bêtises, de sottises qu'un jour ou l'autre on pose ses lourds bagages, effondrés. Mal-habiles, maladroits, on cherche à s'en sortir, écoutons vite les chansons qui nous font du bien, composons le numéro qui nous sauvera. Trouver un ami en la personne qu'on ne soupçonnait pas, remettre la main sur le livre qu'on aimait tant. Couler comme une rivière sur les pierres polies, lisses telle une peau de pêche, retrouver l'instinct de vivre dans le minéral, le monde naturel, la nature a encore tant à nous offir. Laisser de côté ces détails assassins, ou s'en servir pour élucider non sans mal un pourquoi, un comment. Tout le monde souffre, tout le monde éprouve de la joie, se sent diminué ou grandi à certains moments de la vie. L'accepter, ne plus se mettre en colère, savoir quoi répondre à l'autre, à soi-même. C'est la vie! Elle est ainsi faite. Continuer le combat et puis se prélasser, on ne peut toujours être sur le pied de guerre. Trouver la paix en un sourire de son âme, de sa plume chérie, avoir encore quelque chose à dire jusqu'au point final.

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