Premières amours (suite)

Oui c'est vrai je ne compte pas dans cette drôle d'histoire amoureuse. L'Anglais là comme Hélène dit c'est Shakespeare, et si je prête des livres à Alicia c'est par pure amitié. Les histoires d'amour ne m'intéressent pas, si un jour je tombe amoureux, je fuirai les filles de la ferme et la mare aux canards. Je rejoindrai la grande ville en attendant d'entrer au collège. Je finirai mes vacances avec mes livres. Et Laurent qui se demande si Alicia en pince pour moi! Tout le monde voit comme elle me regarde! Même cette pauvre Hélène suspendue à son arbre au-dessus des pommes du jardin.

Je dirai à Laurent que son aimée ne m'intéresse pas. Lui parlerai-je d'Hélène? Ne voit-il pas qu'elle lui fait les yeux doux? Evidemment il n'en a que pour Alicia! Je crois que je vais quitter la ferme. Trop d'histoires d'amour nuisent. Comment faisait Shakespeare pour démêler toutes ces intrigues amoureuses? Shakespeare était un génie, je ne suis qu'un pauvre garçon amoureux des livres, les filles je m'en moque. Tiens voilà cette pauvre Hélène! Que lui dire? Mais est-ce à moi de lui parler?