Prémisses de fronde annoncée

Jean Claude Blanc

manif solidaire de Mélenchon, ou narcissique sermon pour nous pauvres pommes...

               Prémisses de de fronde annoncée

Samedi 23 septembre, manif des insoumis

Et autres enragés, qui ne souffrent pas d'amnésie

Tellement abusés par Macron et sa clique

Défilent vaillamment de Bastille à République

Socialos égarés, sans parti politique

Hamon ose s'y convier, quel geste héroïque !

Mélenchon bille en tête de ses troupes bolchéviques

Y va de son honneur, de ce type narcissique

 

Mais nous ayant promis, véritable déferlante

De citoyens lésés, pauvres laissés pour compte

A peine 30 000 gus, pas mal, déjà s'en vante

Faire le siège de Paris, pour Macron quelle honte

Ses fidèles compagnons, débarquent de toutes régions

En ce jour ensoleillé, bronzer bonne occasion

Arborant leurs slogans, et leurs rouges fanions

L'hériter de Lénine, oubliant d'être con

Initient ses amis à sa révolution

 

A fait les fonds de tiroir de roturiers fauchés

Voyage organisé, pour pas cher le prix

Le voir se mettre en scène, jouant la comédie

Le misérable prolo encore médusé

Ignore qu'est la vedette, triste cocu concerné

 

Révisant ses annales, ce rusé animal

Recompose l'Histoire, en ce qu'elle a de brutal

« Aux masses la parole, dehors les profiteurs »

Trotskiste de nature, en narre les belles heures…

Goulag, travaux forcés, pour ces bandes d'imposteurs

 

Ainsi nous refait le coup de 1917

100 ans, anniversaire, lui seul s'en fait une fête

Hélas en apparence, la misère, la disette

Plus de déportations pour élus malhonnêtes

En guise de Sibérie, sur la Côte en retraite

Y'a que ses gobes mouches, qu'avalent ses sornettes

Pas mécontent de lui, d'en imposer en maitre

Parait bien dépassé, ce langage ordurier

Cependant s'en amuse, jean Luc, artiste comblé

Lui-même parvenu, ce riche bourgeois calé

Marchent que dans sa combine, les aigris, les frustrés  

Karl Marx recommencé, s'en flatte en vanité

Grand chef du Front de Gauche, dans la minorité

Accepte tout le monde, en sa boutique frugale

Afin barrer la route, à ceux du Capital

Souffre-douleur Manuel, s'en moque, s'en régale

 

Bien vu des indigents, ne peut que réussir

Qu'adorent son crachoir, de promesses les enivre

Se prenant pour Gavroche, se les met dans sa poche

Même s'il en abuse, personne ne lui fait reproche

Moi-même ébahi par son langage châtié

Je tombe sous le charme, me prenant à rêver

Et s'il avait raison, ce gus pas dégonflé

Nous faire la leçon, pour nous dévergonder

 

Car à bien réfléchir, gaulliste patenté

Ne peux que le rejoindre en ces folles idées

Attaché à la Loi, à la Constitution

Avec en plus extra, proclamer la Nation

 

L'ai trop raillé jadis pour son tempérament

Alors souverainiste, logique m'en repens

Etant des libertaires, le dernier survivant

Pourvu qu'il nous gouverne, sans aucun simulacre

Pas comme l'autre zélé, démocratique monarque

 

Indépendant, patriote, de suite le soutiens

Aux abonnés présents, « Debout la France » mon camp

Car côté FN, Marine touche à sa fin

Pourquoi ne pas s'unir, pour revenir au franc

 

Les mouches ont changé d'âne, j'y vole pour mon bien

L'unique solution pour pas crever de faim

Y'a que les imbéciles, qui ne changent pas d'avis

Instruit de mes malheurs, en son mouvement m'y plie

Par contre rassurez-vous, pas vraiment un supplice

De ces politicards, j'en connais les malices

N'adopte que Mélenchon, sous son air anarchiste

Mais n'accepterai jamais son genre fétichiste

J'irai voter ou non, selon que cela me plaise

Si je me sens trahi, filerai à l'anglaise

 

Conscient que des escrocs assurent notre gouvernance

Dangereux libéraux qui se remplissent la panse

Même sans opinion, perçois qu'il y a urgence

Le choix de Mélenchon, ça tombe sous le sens

Courant alternatif, juste pour tenter la chance

Progresse dans les sondages, vais faire diligence

Sûrement lâche électeur, des discours m'en balance

 

Malgré ses bouderies et ses sautes d'humeurs

Au moins la qualité, d'être un sacré bretteur

En tapant sur la gueule de ces mauvais coucheurs

Une fois aux manettes, j'espère qu'il poursuivra

Son œuvre d'ours mal léché, à l'égard des malfrats

Chasser Trump, le réac, « saigneur » des USA

OTAN en emporte le vent, l'Europe, la rigueur

 

Enfin défendre les faibles, qu'ont pas voix au chapitre

Et nous débarrasser, des Assemblées de pitres

Passer de la 5ème, à 6ème République

Naïf me direz-vous que sa potion magique

Allié de circonstance avec ces gauchos

N'y vois rien à redire, fréquenter les cocos

Faut se salir les mains pour garder espoir

De sauver nos communes, nos chiches territoires

 

Mais je n'ignore pas, qu'on risque se faire avoir

A faire trop confiance en ce type bavard

Toute façon rien à perdre, déjà dans le brouillard

De l'autre à l'Elysée, qui nous tend des traquenards

Avouer vers qui je penche, je n'en sais fichtre rien

Que simple péquenot, auvergnat dans mon coin

Chassaigne mon député, communiste divin

Je ne vais pas m'en plaindre, heureux de mon destin

Partageant fourme d'Ambert, le pain, le verre de vin

Même si on se chamaille, on n'en fait pas un foin   (JC Blanc sept 2017)

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