Prendre la plume

David Ralin

Prendre la plume

Si légère comme le souffle de ton air

Si lourde comme les battements de ta chaire,

Quand empathie chérie embrasse ton élan

Quand colère embrasse ton tempérament.

Elle se fait l'interprète de ton âme

Celle qui vagabonde, te rend obèse,

A en conspuer les moribonds mais si féconde à l'aise

Tant genèse rime avec tes parenthèses.

Celle qui bannit les syllabes.

Quand cannibale tes cordes vocales

Deviennent lames d'une trame de sociodrame.

Comme une mine accablée sur l'enclume

Quand tu endosses un nouveau costume,

A la coutume infortune de tes volumes.

Quand les virgules serrées ont plus de vérités,

Au couperet des demi-mots sans écho de l'alphabet

Les voyelles te consolent au silence du supplice,

Les consonnes t'affolent à cette voix qui polissonne de vice,

Les guillemets, ces entremets qui flattent au goût des lèvres gercées,

Les reliefs de tes verbes indomptés pour entrainer

Dans les grands feux du silence les fadaises,

Qui jonchent des roseraies le long des murets

Coupe jarrets aux indiscrets de ta pointe de fleuret.

Périple apaisé, il est temps de parodier,

Qu'une strophe devienne un beau testament,

Que les pointillés avides vers une chaleureuse postérité,

Paraphant un nouveau roman plus charmant

Un rare soulagement aux tourments

Où sourires, amours, amitiés surabondent.

Que la Cyclamen amande les scabieuses

Fleurisse en majuscules mes points de suspension

Résonne consonance entre interrogation et passion

Que les points ne se tarissent d'eau de rose

Quelle bonne chose

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