Progénitures qui posent question

Jean Claude Blanc

Une certaine jeunesse à la dérive, sans éducation à qui la faute? pas accuser les parents malheur! les élus s'en gardent bien; logique c'est l'école qui s'y colle..

                      Progénitures qui posent question

Sacré cauchemar, élever des gosses

Un véritable sacerdoce

Se roulent les pouces, pendant qu'on bosse

Etant de plus en plus précoces

Leurs chers parents, pas à la noce

 

Petits démons de maternel

Ne croient plus guère au Père Noël

Tas de jouets, ils amoncellent

Pour les études, sont rebelles

Rien à redire, leur vie est belle

 

Ne tolèrent pas les injustices

Se plient à aucun sacrifice

Si pour leur bien, on les punit

De suite rapplique gendarmerie

 

Pédiatres, instits à leur chevet

En porcelaine, sont protégés

Futés gamins connaissent leur droit

Et l'interprètent selon leur loi

 

On se mijote pour demain

Une lignée de lilliputiens

Plus ils en ont, plus ils en veulent

Chacun pour soi, tout pour sa gueule

 

Un jeune black de la cité

A 14 ans, s'est fait flinguer

Sont en alarme nos valeurs

Alors on défile et on pleure

« Gentil, serviable, adolescent

A fleur de l'âge, souriant

C'est pas possible, qu'on l'ai tué »

Version classique de la télé

 

Pauvres naïfs consommateurs

D'histoires tragiques amateurs

Les meurtres d'enfant, touchent l'intime

Déjà, on marche dans la combine

 

Moins romanesque la vérité

Trafic de drogue, braquages musclés

Errent tard le soir, en bandes armées

Mioches blasés et délaissés

 

En vain on chercheur l'exécuteur

Tous coupables, j'en ai peur

Jamais en cause les parents

Qui cèdent à leurs garnements

On n'ose pas s'y attaquer

Aux générations « des groseilles »

C'est pas leur faute, sont fauchés

Leurs mômes risquent pas faire des merveilles

 

Pardonnez-moi ce raccourci

Pour vous confier, mes inquiétudes

A l'égard de ces malappris

Qui du système, s'en tapent le cul

 

Sont pas en cause, les miséreux

Car ils se suffisent de peu

Sèment pas la haine, la barbarie

A leur destin, ils sont soumis

 

Boucs émissaires, les arabes

Pour leur malheur, sont trop bronzés

Vite jugés, emprisonnés

Mais courent toujours les vrais coupables

 

Modernité fait des ravages

Il faut toujours être à la page

Fringués, chaussés, au dernier cri

Ces petits chéris, ignorent le prix

 

Nouvelle façon d'aller crâner

N'avalant plus les contes de fées

Rien que des potes, plus d'amitié

Pour l'avenir, ils sont parés

 

Sans doute, j'ai un siècle de retard

Sans illusions, semblant ringard

Même si j'ai l'air d'un vieux grincheux

Les ai à l'œil, ces morvelleux

 

L'éducation pose question

Sont trop gâtés, sans correction

D'interminables récréations

Tout leur est dû, sans condition

 

Comme on n'arrête pas le progrès

C'est interdit, déculotter

Car les fessées, ça rend violent

Peuvent même atteindre leur inconscient…

 

Marchent sur la tête, législateurs

Inventent des règles qui font fureur

L'indiscipline en sort vainqueur

Sont inversées attributions

Papas mamans, les polissons

C'est leurs gamins qui ont raison        JC Blanc     septembre 2022  (dérives de l'éducation)

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