Propos généraux sur la vie et la mort

aile68

Les années passant on oublie des noms, des personnes, on s'intéresse à autre chose, des choses qui vous ont frôlé dans le passé ou marqué, et qu'on veut approfondir. On s'échange des livres, des idées, des pensées, on croit au bien fondé de notre vie, mais la vie elle s'en fout, elle passe et puis c'est tout. Quand elle en a marre de nous, elle décide de nous laisser, et c'est la mort qui s'invite à petits pas, quand elle ne s'impose pas de manière violente. On s'y prépare, oui ou non, on ne veut rien savoir, on la défie, la nargue et puis un jour c'est la fin et on est rien face à elle. Totalement impuissant. C'est une sensation hyper désagréable, c'est le moins qu'on puisse dire. Douleurs ou souffrances, ce n'est pas la même chose, on lutte, se débat, gagne ou perd, ce n'est jamais à moitié que se font les choses, la vie est là tant qu'elle veut l'être, la mort elle est tranchante, tel un couperet. Tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir a-t-on l'habitude de dire, dans le duel qui l'oppose face à la mort, on ne sait jamais qui gagnera, la vie espère-t-on, la mort pense-t-on parfois en sourdine.

Les années passant on se rappelle de choses, d'objets chers, de personnes plus ou moins chers ou pas du tout, et ça nous fait du bien ou non, ce n'est pas Lapalissade qui le dit mais un bout de moi qui s'en fout ou non de la vie, ce qui est important c'est le sens que l'on donne à cette dernière et l'amour comme le sens critique que l'on peut lui vouer. S'intéresser à d'autres cultures pour être plus fort et affronter les difficultés de la vie, faire comme le coquillage, à savoir s'ouvrir ou se fermer c'est selon, poète de la vie, artiste, montrer vos dents ou vos mains pures, précises telle la pointe d'un crayon qui déchire ou caresse la feuille avec laquelle elle est en contact. Etre averti et avisé des possibilités de l'esprit, de son énergie, comme celle du corps, j'ai oublié une citation de Socrate qui disait qu'il faut avoir un corps et un esprit sain, j'en ai appris une autre du même philosophe: "philosopher c'est apprendre à mourir" et donc se préparer à l'éternité car notre âme selon Socrate (mais il n'est pas le seul à penser cela bien sûr) est vouée à se séparer du corps. J'y ai cru pendant longtemps mais qu'en est-il en vérité? J'ose espérer qu'elle s'envolera pour le Paradis. Je n'en sais rien en fait et c'est mieux ainsi je crois.

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