Puisque je vous le dis.

Hervé Lénervé

Encore, une histoire vraie. Je manque vraiment d’imagination ces temps-ci.

J'étais parti une semaine avec des amis dans une station de haute altitude dans les Vosges.

Et comme je me réveille très tôt, j'allais acheter les croissants, tôt le matin, car l'après-midi, y'en a plus. Le dépôt de pain était à côté. Il ne faisait pas encore bien jour et je me retrouve face à face à un élan qui me déviface. Je ne savais pas qu'ils en avaient par ici.

Putain l'élan, c'est vachement plus grand qu'en photo. Gros comme une vache, mais avec plus de cheveux cornus sur la tête et il ne faut pas le traire, il n'aime pas ça.

Bon, qu'est-ce qu'on fait ? L'élan, je ne sais pas trop ce qu'il prévoyait pour sa matinée, il ne répondait pas. Alors, moi, j'ai fait un contournement stratégique pour accéder à la boulangerie. Il était là, le premier, après tout !

- Bonjour madame, c'est à vous l'élan, dehors ?

- Pardon ?

- Oui, là, lui ! Merde, il a disparonez !

- Vous prendrez quelque chose ?

 - Oui, seize croissants, on est nombreux, mais il y en a deux qui ne mangent pas.

J'ai fait le chemin inverse en asseyant de voir où il avait fui, le lâche à essayer de me faire passer pour un cinglé-gaga. Je ne l'ai pas revu, mais par précaution, je n'en ai pas parlé à mes amis, ni aux deux infirmiers.

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