Que la campagne est aigre

Jean Claude Blanc

sur la musique de Ferrat, l'actualité...

      Que la campagne est aigre 

François Hollande prend sa retraite

En avait marre de ces piques assiettes

Des socialos et de leurs combines

 

Qu'importe quitter l'Elysée

Car en 5 ans en a gagné

Qu'on garde pour lui un peu d'estime

 

La Droite, alors reprend le moral

Car du pouvoir à la fringale

De gouverner même qu'elle en crève

 

Débarrassée du vieux Sarko

La France lui ayant troué la peau

Enfin va exaucer ses rêves

Sachant que la campagne est maigre

Plus le moment de lambiner

Chasser Fillon et toute sa pègre

Elire Macron, ce jeune premier

 

Quelques écolos et Mélenchon

Sans oublier Benoît Macron

Ainsi que les autres minus partis

 

Pour conquérir des ministères

Que d'amateurs en la matière

Pour eux c'est marqué interdit

 

Miracle, le sauveur Fillon

Qu'a des gamelles, comme le Front

Va s'envoyer Marine Le Pen

 

Nous en promet des tours de vis

Mais poursuivi par la justice

Se présenter vaut plus la peine

Si bien que la campagne est aigre

On ferait mieux de convoquer

Le père Hollande dans le rôle de nègre

Pour réécrire lois et décrets

Electeurs, citoyens

Imperturbables français moyens

On nous demande pas notre avis

 

Alors que les dés sont pipés

Se la partage à moindre frais

La République des nantis

 

Pour le tiroir-caisse pas adversaires

Bien au contraire, ensemble le gèrent

De l'argent de poche pour les gueuletons

Même si Fillon est en galère

Plus soutenus par ses compères

Risque pas de moisir en prison

 

Putain, drôle de campagne amer

Pour ces illustres pas intègres

Embauchant même leurs femmes fidèles

C'est du tout cuit pour leur gamelle

 

A ce train-là c'est la débâcle

Déjà se marrent les réacs

Ces patriotes sans empire

 

Pique sa colère la douce France

Contre les élus, pour leurs outrances,

Les conséquences, sont à venir

 

Le populo qu'a l'âme en peine

Va se tourner vers les extrêmes

Pour se parer des négligents

 

Ces socialos bien trop gentils

Ces démocrates affaiblis

Pour faire face aux violents

 

Hélas, que la campagne est brève

Que d'apparence elle ruisselle

Mais vite s'enfuit à tire d'ailes

Nous laissant Fillon pisse vinaigre

 

En ma région loin de l'Etat

M'en fais une gloire, con auvergnat

Ignorant les bourgeois de palais

 

Me laissent de marbre ces malfaiteurs

Qui dans notre dos se font leur beurre

Les fonctionnaires maltraités

 

Ça leur passera avant que ça me reprenne

A la télé se mettre en scène

Mais dans l'Histoire, vite oubliés

 

Il faut savoir raison garder

Jamais se faire endoctriner

La liberté est dans le pré

 

Tandis que notre campagne est belle

La vraie, la pure, éternelle

Une faveur tombée du ciel

Que nous apportent les hirondelles  JC Blanc mars 2017 (sur l'air de Ferrat : La montagne)

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