Rat ce Poutine...
Jean Claude Blanc
Rat ce Poutine
On a occis les tsars, le dernier pas Terrible
Dictatures communistes, staliniens au musée
La Russie s'est muée, socialisme utopique
Ceux qui ont succédé, ne pensent plus qu'au fric
L'immense continent, a réduit ses espoirs
A chacun ses limites, son petit territoire
La Russie quant à elle, n'est plus qu'une rustine
Une aristocratie, dirigée par un pitre
Il est rat ce Poutine, amuse la galerie
Ne se fie à personne, à lui seul les manettes
D'une ferme main de maître, dirige le pays
Le peuple est asservi, pas toujours à la fête
Des services secrets, sinistre Guépéou
Est issu vieux renard, en a gardé les ruses
De dérouiller les durs, il en a la carrure
Les voilés intégristes, les religieux obscurs
Dans ses gants rembourrés, se cachent mains de fer
Pas besoin de baguette, à son regard sévère
On se fait oublier, car il vaut mieux se taire
Même s'il n'en a pas l'air, est gorgé de colère
Dans les salons feutrés, ça jase à l'ONU
On tient conciliabule à distance, bien sûr
On condamne ses méfaits, devant lui, on l'adule
Vertueux démocrates, n'ont pas de couilles au cul
Les slaves c'est connu ne laissent rien paraître
Trop plein de gravité, nous donnent des leçons
Poutine il a choisi la voie de la raison
La raison du plus fort, et il nous envoie paître
Y'a pas d'alternative, s'enrichir ou crever
On feint de matraquer, les fraudeurs banquiers
Nouvelle dynastie, celle des bonimenteurs
Le peuple, de l'âge de pierre, en craignent la terreur
La Russie, est bien loin, tout au moins sur la carte
Juste petit coup de gueule, quand déborde la coupe
Avec les Etats frères, elle fait sa popote
Pourvu qu'on ait la paix, on la tient à l'écart
Mais jamais ne sourit, il est plein de malice
Le livide nouveau tsar, est un fameux roublard
Retenu les manières, de Beria et complices
Les gêneurs disparaissent, sont mis sous l'éteignoir
Y' a bien que les tchétchènes, qui résistent à l'armée
Pourtant la Garde Noire, trucide sans arrêt
Pas si simple que ça, de mater insurgés
Dans les combats de rue, n'ose pas s'y frotter
On a voulu, jadis, mettre au pas les afghans
C'était peine perdue, tellement sont fondus
De guerre depuis des siècles, ethnies, moindres tribus
Toutes les armées du monde, s'y sont cassé les dents
Encore à L'ONU, on discute, on dispute
On lui fait les gros yeux, Poutine il est méchant
Ça lui fait belle jambe, même qu'il a son siège
Pouvoir de censurer, on connait le manège…
Plus rien à rajouter, fidèle à ses idées
Président obstiné, dans ses guêtres, planté
Se moque de nos puceaux, craintifs roitelets
Qui jouent à qui perd gagne, avec les pétroliers
Mis au ban des nations, ça le fait rigoler
« Le sang de la Russie, vaut le sang de l'Amérique »
Citation de son cru, pas si mal tournée
Aux sages occidentaux, il vient faire la nique
Pourfend enturbannés, intégristes, islamistes
C'est son chemin de croix, mazouter les vermines
Encore une belle phrase, issue de son crachoir
Quand il se met en rogne, qu'importe l'auditoire
« On est dernier rempart, pour stopper les imams
Z'avez bien de la chance, qu'on fasse le ménage
Fous de Dieu, déjantés, n'ont qu'à bien se tenir
Car jusque dans les chiottes, on viendra les roussir »
Faut soigner la façade, pour cacher la misère
A l'est de l'Oural, partout c'est la galère
Les mafieux nouveaux riches, sont le contre-pouvoir
Il est rat ce Poutine, toujours en balançoire
Le marxisme quant à lui, on l'a mis au placard
Il ne fait plus recette, qu'au bal des ringards
La Russie éternelle, a encore fière allure
Noble et serein Poutine, peaufine la devanture
Le gentil tsar Nicolas deux
Fut le dernier à déguster
Il a payé pour ses aînés
Balle dans la tronche, tous trucidés
JC Blanc juillet 2012